Quand on parle de transgressions des droits des humains (violences physiques, violences sexuelles, privation de liberté, etc.), on lit/entend parfois des métaphores de ce genre, des métaphores violentes et choquantes :
« Ils étaient parqués comme du bétail. »
« Ils étaient en cage, comme des animaux en batterie. »
« Ils sont traités comme des animaux. »
« Tous ces morts… C’était une vraie boucherie. »
« Ces femmes sont vendues comme des morceaux de viande. »
« C’est une mission suicide, ces soldats sont conduits à l’abattoir. »
… et certainement tout un tas d’autres que j’oublie, sur le champ lexical animaux/élevage/mise à mort d’animaux/viande/exploitation animale.
En parlant de souffrances humaines, on lit/entend beaucoup plus rarement :
« Ils étaient parqués comme des carottes dans un potager. »
« Ils étaient en cage, comme des tomates en serre. »
« Ils sont traités comme des pommes de terre. »
« Tous ces morts… C’était une vraie compote. »
« Ces femmes sont vendues comme des morceaux de pommes. »
« C’est une mission suicide, ces soldats sont conduits au pressoir à raisins. »
… et je ne suis pas tout à fait sûr que l’effet émotionnel soit le même.
Enfin, je ne sais pas, mais ça aurait tendance à me mettre la puce à l’oreille sur le fait qu’il y aurait comme un malaise quelque part.
Techniquement, il y a plus de comparaisons dans tes exemples que de métaphores (ces dernières n’utilisant pas de comparatif type « comme »). On pourrait regrouper les deux sous le terme d’analogies…
Sinon excellente remarque ! Ta réécriture des expressions fait un peu poésie surréaliste. Ca m’a fait rire. Malgré le sérieux du sujet.
Un regard de chien battu, une vie de chien, se faire traiter comme un chien, etc.