Archives quotidiennes : 24/09/2012 à 02H51

C’est brillant.   

Tout à l’heure, je pensais au fait que Doctor Who est une excellente série, mais que c’est tellement triste de réaliser que le Docteur est en adoration pour l’espèce humaine, sans jamais vraiment s’intéresser aux autres animaux terrestres (sauf épisodes … Continuer la lecture

Tout à l’heure, je pensais au fait que Doctor Who est une excellente série, mais que c’est tellement triste de réaliser que le Docteur est en adoration pour l’espèce humaine, sans jamais vraiment s’intéresser aux autres animaux terrestres (sauf épisodes exceptionnels). Et sans jamais se poser de question sur l’exploitation animale, alors qu’il passe son temps à sauver le monde ou des individus humanoïdes partout dans l’univers. (Même si c’est au fond bien normal, puisque c’est écrit par des humains de la société actuelle.) Je me disais surtout que c’était bien triste, cette éternelle omniprésence de l’anthropocentrisme dans tous les films, séries, livres du monde, qui ne peuvent pas s’empêcher de glorifier tout ce qui ressemble de près ou de loin à l’homme, y compris les histoires fantastiques ou de SF, dans lesquels les seuls personnages importants, y compris non-humains, sont ceux qui peuvent être comparés aux hommes, au moins dans leur manière de communiquer, penser, réagir, etc. En règle générale, on a les espèces supérieures, dites « intelligentes », et les autres. Les autres étant, bien sûr, plutôt des sortes d’objets animés de seconde zone. (Au mieux, on accordera un peu d’importance aux individus d’espèces pouvant être comparées à des chiens, chats ou autres animaux de compagnie « proches de l’homme ». Bref, des individus utiles aux héros.)

Et je me disais que j’aimerais bien voir, juste une fois, une histoire, plutôt de SF, dont la société connaîtrait quelques différences avec la nôtre actuelle (ces différences étant le sujet de l’histoire), mais qui aurait comme particularité, anecdotique par rapport à l’histoire, d’être totalement végétalienne et intégrant un véritable respect des autres espèces animales. Je me disais que cette même caractéristique pourrait d’ailleurs être intégrée dans une histoire plantée dans notre société actuelle, puisque dans n’importe quelle fiction, rien n’interdit de s’arranger avec la réalité et l’Histoire, poser ça et là quelques uchronies. Ça me plairait bien. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu/lu un jour une histoire ancrée dans une société totalement végétarienne. (A la réflexion, ça doit nécessairement être le cas dans Brazil et Dark City, mais ça passe totalement inaperçu. Dans Soleil Vert aussi, d’une certaine façon… Mais ce ne sont pas des exemples très folichons pour le véganisme, tout ça. Si on peut même parler de « véganisme », puisque c’est par nécessité…)

Et donc, au cours de cette réflexion, je me suis rendu compte qu’un des épisodes de Dr Who est tout à fait intéressant du point de vue végé : The Beast Below (« La Bête des bas-fonds » en français). L’épisode 2 de la saison 5 (Dr Who 2005), avec Amy Pond et le 11ème Docteur (Matt Smith), qui se passe sur le Starship UK, une sorte de ville cargo errant dans l’espace en transportant une colonie terrienne, surveillée par des sortes de pantins-androïdes souriants en boîtes. Je ne peux pas le spoiler, mais au fond, pour qui l’a vu, c’est une excellente métaphore (certainement involontaire) de l’un des ressorts du carnisme, ou de l’exploitation animale.

Publié dans Les personnes qui ne se mangent pas., Sans intérêt | Laisser un commentaire