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Archives mensuelles : novembre 2011
La non-zoophagie ▼▲
Voilà. Je vais encore parler de la non-zoophagie, parce que c’est un des cinq sujets dont je suis capable de dire quelque chose. (La semaine prochaine, je vous parlerai de la vacuité de la vie. Celle d’après, du sollipsisme. Et … Continuer la lecture
Voilà. Je vais encore parler de la non-zoophagie, parce que c’est un des cinq sujets dont je suis capable de dire quelque chose. (La semaine prochaine, je vous parlerai de la vacuité de la vie. Celle d’après, du sollipsisme. Et dans trois semaines, ce sera de l’agnosticisme et du nihilisme. Pour changer un peu. Pour l’éclectisme, tout ça. Hein.)
Ce que je voulais en dire, c’est que, pour devenir végétarien, il y a des tas d’arguments, et apparemment, on en trouve même de plus en plus. Z’avez qu’à fouiller là pour plus d’informations. (C’est wikipedia, alors on a beau dire que ça n’est pas la source d’information la plus sûre qui soit, du fait que n’importe qui puisse y ajouter son grain de sel, ça reste quelque chose dont on peut à peu près être sûr de l’impartialité, ou de l’équilibre des partialités, du fait que n’importe qui puisse y ajouter son grain de sel. Sinon, je pourrais bien vous donner un lien vers un site pro-végétarisme tenu, forcément, par des végétariens… Ou un lien défendant la pérennité de l’élevage dans le monde, et tenu exclusivement par des vendeurs de viande*… Mais, hein, bon…)
L’avantage, aussi, justement, de devenir végétarien dans une société qui ne l’est pas, c’est qu’on le choisit en connaissance de cause. On prend le temps d’y penser, à ce choix, plutôt que de se laisser porter par l’habitude. Et bien sûr, on a le temps d’entendre tous les arguments de l’autre bord, d’y être confronté régulièrement, et de réfléchir à toutes leurs réponses. On connait très bien l’ennemi. D’un point de vue purement argumentaire, le végétarien est donc très fortement avantagé s’il est né et vit dans une société de bouffeurs d’animaux.
Sauf que c’est faux.
Il n’y a qu’un seul argument pour devenir végétarien. Des arguments pour limiter drastiquement sa consommation de viande, oh, oui, ça, il y en a énormément. Mais pas pour devenir végétarien. Des arguments (vérifiés ou sujets à débat) de toute sorte… Environnement, faim dans la monde, santé, philosophie, respect du lien naturel du prédateur à la proie, respect de la souffrance des animaux, etc. Y en a plein. Mais ils sont tous compatibles avec l’idée de consommer, de temps à autre, un peu de viande. Quand bien même il faudrait réorganiser complètement notre société et sa façon de manger et de tuer. Et c’est la raison toute simple pour laquelle je n’essaie plus de convaincre personne de tenter le végétarisme. (En fait, je ne sais même pas si j’ai essayé un jour… Si je l’ai fait, c’est plus par provoc qu’autre chose, je pense. Mais la plupart du temps, c’est surtout pour me défendre… Parce que oui, dans notre société, le végétarien a besoin de se défendre… C’est bizarre, c’est comme ça.)
Il n’y a qu’un seul argument, et ce simple et unique argument, c’est le respect de la vie. De la vie en tant qu’entité « consciente », sensible.
(Pour rappel : Un animal n’est pas une plante. Si je coupe une jambe d’un chien, elle ne repousse pas. D’ailleurs, le chien ne vit pas avec des milliers de pattes qui lui poussent continuellement sur le dos aléatoirement. Et si je plante la patte coupée du chien, il ne pousse pas un deuxième chien. Le chien est soit mort, soit vivant, il ne peut pas se retrouver dans un état indéfini, presque quasi desséché pendant plusieurs jours, mais réssucitable en lui versant un peu d’eau, et en en prenant bien soin. Le chien se déplace et réagit instantanément à ce qui l’entoure. Le chien apprend, ses réactions s’adaptent à l’environnement et à ce qu’il en connaît. Le chien communique de manière relativement explicite. En gros, le chien me donne un nombre très important de signes qui me permettent de croire qu’il possède le même type de « vie » que moi, une vie en tant qu’entité observatrice, sensible et « consciente ».** Une vie que « j’aurais pu avoir », si j’étais né à sa place. Enfin, du moins, il y a à peu près autant de chances pour que ce soit le cas que de chances pour qu’un autre être humain soit aussi « vivant » que moi. Même si j’ai parfois matière à en douter, quand j’entends certaines personnes comparer les plantes aux animaux, et prétendre que leur propre « conscience » n’est qu’une illusion… A la limite, je serais d’accord pour manger un peu de viande sur ces personnes. Ca ne devrait pas leur faire grand mal.)
Le respect de la vie, donc. Le seul argument. Le seul argument qui ne peut pas s’expliquer. On l’a ou on ne l’a pas. On le comprend intuitivement ou pas.
Bien sûr, moi aussi, même en étant végétarien, je tue. Je tue par inadvertance, par manque d’attention. Je tue quand je prends ma voiture et qu’un petit animal passe sous mes roues sans que je m’en rende compte. Je tue des dizaines, des centaines, des milliers d’insectes, contre mon pare-brise, ou même à pieds, quand je me promène, et certainement d’autres manières… Je ne vois pas tout. Et je tuerais aussi par légitime défense. Mais tuer, c’est un dilemme, c’est un drame. C’est quelque chose d’inacceptable, même s’il faut vivre avec, même si j’y pense rarement. Tout meurtre que je peux éviter facilement doit l’être. Et d’autant plus que cette vie « entité » se rapproche de ce que je connais, de « moi », et a de grandes chances d’être une « vie » autant que moi. Eviter de tuer en mangeant de la viande, c’est simple. Rien ne m’y oblige. Rien. Et rien ne peut aller contre cet argument.
Et en fait… le seul « argument » pour ne pas être végétarien, le seul convaincant, c’est sans doute « la santé »… C’est en tout cas celui que j’ai entendu toute mon enfance, celui qui m’a fait croire pendant de nombreuses années que vivre sans manger de viande était impossible. Qu’arrêter de manger de la viande, ça voulait dire mourir dans l’année. C’est ce que je croyais. C’est probablement ce que croyaient mes parents aussi. Et c’était ce qui me faisait penser « Je n’ai pas le choix. ».
Et ce qui m’a fait arrêter, c’est d’une part, avoir croisé un végétarien, adulte, en bonne santé, et d’autre part… qu’au fond, je n’ai pas un très fort instinct de survie. Un simple calcul : Pour faire vivre un carnivore, il faut tuer plusieurs animaux. Plusieurs vies contre une seule. Qu’est-ce qui permet de dire que l’unique vie sauvée vaut toutes les autres ? La mienne, en tout cas, ne vaut pas tout ça. Elle vaut peut-être plusieurs vies d’insectes, puisque la plupart des insectes ont des vies très courtes. Mais pas plusieurs vies d’un vertébré (ou autre « gros » animal). Je crois qu’au début, quand j’ai arrêté de manger de la viande, j’ai eu le sentiment de prendre un risque pour ma santé. Un risque qui en valait la peine, de mon point de vue. Et il est possible, probable, au fond, que, même s’il était impossible d’être végétarien sans mettre sa vie en danger, je continuerais… autant que possible. Et il est plus que probable que même s’il n’y avait aucun autre argument en faveur du végétarisme, je le serais quand même. Parce que je ne vois pas ce qui me permettrait de décider, moi, quels animaux doivent mourir.
(Accessoirement, il se trouve que ma santé est toujours aussi bonne, que je n’ai pas maigri, et que j’ai même pris au moins dix kilos depuis que je suis végétarien… C’est à dire près de la moitié de ma vie. Et que n’importe quel médecin ou diététicien pourra vous confirmer que pour un ovo-lacto-végétarien, qui mange des produits laitiers et des oeufs, même sans être particulièrement attentif à son alimentation, les risques de carences sont quasi nuls… Du moins, pas pire que pour un mangeur d’animaux.)
Voilà tout simplement pourquoi personne ne me convaincra jamais de me remettre à manger de l’animal, et pourquoi je n’essaierai plus de débattre avec un mangeur d’animal, qui n’a pas envie de m’entendre, et qui ne pourra pas avoir autre chose qu’une réaction d’autodéfense, de repli ou de provocation. Bref, une situation bloquée.
*Je dis « Viande » pour « Viande, volaille, poisson, mollusques, etc., et toute partie d’un animal doté d’un système nerveux, initialement vivant, mais qu’il a fallu tuer pour obtenir ce morceau. »
** Ces exemples fonctionnent aussi avec le lapin, le mouton, le poney, la poule et la vache. Et peut-être d’autres. Essayez, vous verrez.
Publié dans Les personnes qui ne se mangent pas.
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L’achèvement de la continuation de la suite du retour de la Chaussette ▼▲
Publié dans You Sock !
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Et puis… ▼▲
… j’ai marre de ce que je veux, je vous ferais dire ! J’ai pas forcément besoin d’être pertinent, juste et équitable dans ce que j’ai marre. Alors hein, bravo, bon voyage, merci Bernard. Sans déconner.
… j’ai marre de ce que je veux, je vous ferais dire ! J’ai pas forcément besoin d’être pertinent, juste et équitable dans ce que j’ai marre.
Alors hein, bravo, bon voyage, merci Bernard. Sans déconner.
Publié dans Chaos
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Rêves partis. ▼▲
Bonsoir. Ce soir : 1) J’ai les pieds qui puent. 2) J’en ai marre des gens qui racontent leurs rêves. En fait, j’en ai surtout marre des gens qui racontent leurs rêves en faisant « Non, mais c’était complètement dingue ! … Continuer la lecture
Bonsoir.
Ce soir :
1) J’ai les pieds qui puent.
2) J’en ai marre des gens qui racontent leurs rêves.
En fait, j’en ai surtout marre des gens qui racontent leurs rêves en faisant « Non, mais c’était complètement dingue ! Complètement dingue ! Il était trop fou, mon rêve ! Je comprends rien, ça veut dire quoi ?… ». Sérieusement, vous voulez savoir ? Le jour où vous ferez un rêve où il ne se passe que des choses banales et parfaitement cohérentes, c’est que vous êtes gravement malade, ou alors Dieu. Plutôt Dieu, d’ailleurs. Oui, je vous rassure, un rêve, ça part un peu dans tous les sens, parce que dans un rêve, la conscience, les capacités intellectuelles et la mémoire immédiate sont gravement altérées, alors oui, ça va piocher des éléments un peu partout, un peu au hasard, parfois dans vos « obsessions » et « angoisses » récurrentes ou présentes, mais pas forcément. Pas du tout forcément. Ca peut être ce que vous avez vu la veille, mais aussi dix ans plus tôt, ça peut être un mélange d’un milliard d’histoires ou d’idées d’histoires, ça peut être une pensée qui vous a traversé l’esprit, ça peut être des choses ou des gens que vous aimez bien, ou pas, ça peut même être le souvenir d’un rêve précédent. Ca peut aussi être la peur subite, spontanée, pendant le rêve, de voir l’histoire dévier vers quelque chose que vous redoutez, laquelle histoire, du coup, d’y avoir pensé,… dévie vers ce quelque chose redouté. Bref, ça peut être n’importe quoi. Littéralement, n’importe quoi. Et c’est assez normal que vos rêves partent un peu dans tous les sens, puisque dans un rêve, votre conscience étant un peu réduite à son plus strict minimum, vos capacités de mémorisation et de concentration (qui devraient vous permettre de maintenir le fil de votre histoire) deviennent à peu près égales à celle d’un petit bout de fromage (Disons du gouda, voilà… Vous devenez intelligent comme un petit cube de gouda, si ça peut vous aider à visualiser.). Donc non, il n’y a pas forcément un sens profond à tous vos rêves. Non, quand l’inconscient parle, il ne vous raconte pas toujours des trucs cruciaux et mystérieux en messages codés, que vous aviez refoulés parce que c’était vraiment trop douloureux (Au contraire, s’il y a quelque chose à en déduire, ce sont bien souvent des évidences dont vous étiez sans doute déjà conscient. Et j’aurais tendance à croire que si vous n’êtes pas capable de les démêler vous-même au réveil, votre inconscient n’était pas capable d’y cacher quoi que ce soit non plus. Ca reste votre tête à vous. Personne ne vient jouer avec pendant la nuit.). Non, vous n’avez pas plus d’imagination que n’importe qui. Non, votre inconscient n’est pas mille fois plus génial que vous-mêmes. Vous rêvez, c’est tout. Voilà, sachez-le.
Ceci étant dit, je vais vous raconter mon rêve de la nuit dernière.
Hier soir, je me suis endormi. Ensuite, j’ai rêvé que je me réveillais. Puis je me suis réveillé. Il était l’heure de me lever, je me suis levé.
Merci de m’avoir lu.
Bonjour.
PS : C’est faux. J’ai rêvé d’autres choses.
Publié dans Grandissime
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Déos et débats ▼▲
Les drames, les accidents, les événements choquants, imprévisibles, bouleversants ont aussi leur intérêt dans une vie. On ne peut pas remplir une vie avec uniquement des événements intensément heureux… Mariages ? Naissances ?… Et quoi d’autre ? Le reste, en … Continuer la lecture
Les drames, les accidents, les événements choquants, imprévisibles, bouleversants ont aussi leur intérêt dans une vie. On ne peut pas remplir une vie avec uniquement des événements intensément heureux… Mariages ? Naissances ?… Et quoi d’autre ? Le reste, en tout cas, n’est pas accessible à beaucoup de monde. Non, on ne peut pas remplir une vie que d’événements intensément heureux. Surtout que plus on les multiplie, plus ils perdent de leur intensité. On finit par s’y habituer, s’en lasser. Pour remplir une vie, il faut aussi des drames, des événements choquants négatifs qui créent la surprise, l’impensable, la colère, l’angoisse, l’émotion, le changement. Et même la souffrance. La souffrance a aussi son charme, elle ancre dans quelque chose qui ressemble à du réel, donne l’impression d’exister, de se différencier, de se définir. Ou d’avoir plus vécu que les autres. On peut en tirer une certaine fierté, de la beauté. Un certain pouvoir aussi, quand on réussit à la faire entrevoir aux autres, les faire réagir, les faire s’apitoyer sur soi, ou les faire nous admirer. Les attirer à soi, en somme. (Bien sûr, il faut déjà y survivre.)
Même artistiquement, la souffrance est associée à quelque chose de positif. Les films, les livres tristes, qui réussissent à provoquer la tristesse sont encensés, comme si… Oui, comme si le public prenait du « plaisir » à ressentir cette tristesse. Le plaisir d’exister. On peut faire preuve d’un certain snobisme devant les « happy end ». « Les happy end, c’est pas la vraie vie… Moi, je vaux mieux que ça, j’aime bien les films et les histoires tristes, même si c’est dur. »… Hé oui, la tristesse, la souffrance est ressentie comme un « divertissement », une valeur positive, qu’on apprécie de voir dans une oeuvre, ou même dans un documentaire. On aime être au courant de la souffrance. La partager, pour se prouver… qu’on en est capable ? Pas forcément pour agir, non, juste pour ressentir.
La vraie horreur, c’est peut-être juste l’absence. Une vie d’absence, sans bonheurs ni malheurs.
Publié dans Chaos
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