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Archives quotidiennes : 01/11/2011 à 19H54
Déos et débats ▼▲
Les drames, les accidents, les événements choquants, imprévisibles, bouleversants ont aussi leur intérêt dans une vie. On ne peut pas remplir une vie avec uniquement des événements intensément heureux… Mariages ? Naissances ?… Et quoi d’autre ? Le reste, en … Continuer la lecture
Les drames, les accidents, les événements choquants, imprévisibles, bouleversants ont aussi leur intérêt dans une vie. On ne peut pas remplir une vie avec uniquement des événements intensément heureux… Mariages ? Naissances ?… Et quoi d’autre ? Le reste, en tout cas, n’est pas accessible à beaucoup de monde. Non, on ne peut pas remplir une vie que d’événements intensément heureux. Surtout que plus on les multiplie, plus ils perdent de leur intensité. On finit par s’y habituer, s’en lasser. Pour remplir une vie, il faut aussi des drames, des événements choquants négatifs qui créent la surprise, l’impensable, la colère, l’angoisse, l’émotion, le changement. Et même la souffrance. La souffrance a aussi son charme, elle ancre dans quelque chose qui ressemble à du réel, donne l’impression d’exister, de se différencier, de se définir. Ou d’avoir plus vécu que les autres. On peut en tirer une certaine fierté, de la beauté. Un certain pouvoir aussi, quand on réussit à la faire entrevoir aux autres, les faire réagir, les faire s’apitoyer sur soi, ou les faire nous admirer. Les attirer à soi, en somme. (Bien sûr, il faut déjà y survivre.)
Même artistiquement, la souffrance est associée à quelque chose de positif. Les films, les livres tristes, qui réussissent à provoquer la tristesse sont encensés, comme si… Oui, comme si le public prenait du « plaisir » à ressentir cette tristesse. Le plaisir d’exister. On peut faire preuve d’un certain snobisme devant les « happy end ». « Les happy end, c’est pas la vraie vie… Moi, je vaux mieux que ça, j’aime bien les films et les histoires tristes, même si c’est dur. »… Hé oui, la tristesse, la souffrance est ressentie comme un « divertissement », une valeur positive, qu’on apprécie de voir dans une oeuvre, ou même dans un documentaire. On aime être au courant de la souffrance. La partager, pour se prouver… qu’on en est capable ? Pas forcément pour agir, non, juste pour ressentir.
La vraie horreur, c’est peut-être juste l’absence. Une vie d’absence, sans bonheurs ni malheurs.
Publié dans Chaos
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