Archives mensuelles : juin 2012

Les Français savent mieux.   

En France, on ne pas peut arrêter de tuer des animaux pour les manger, parce que si on ne mange pas de viande, on tombe très très malade presque tout de suite. A fortiori en France, si on ne mange … Continuer la lecture

En France, on ne pas peut arrêter de tuer des animaux pour les manger, parce que si on ne mange pas de viande, on tombe très très malade presque tout de suite.
A fortiori en France, si on ne mange ni viande, ni oeufs, ni lait, on meurt presque instantanément.
C’est scientifiquement prouvé et tout le monde vous le dira. Toi-même tu sais.

Par contre, dès qu’on passe de l’autre côté de l’Océan Atlantique, quand on ne mange ni viande, ni produits animaux, on devient forts comme Superman. Ça marche tout l’inverse, c’est bizarre.

Y a des mystères comme ça, dans l’univers…

Position officielle de l’ADA (American Dietetic Association) et des Diététiciens du Canada :
« La position de l’Association Américaine de Diététique est que les alimentations végétariennes (y compris végétaliennes) bien conçues sont bonnes pour la santé, adéquates sur le plan nutritionnel et peuvent être bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. Les alimentations végétariennes bien conçues sont appropriées à tous les âges de la vie, y compris pendant la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance et l’adolescence, ainsi que pour les sportifs. »

Mais bon, l’ADA, petite association de 70.000 diététiciens américains, et la DC, qui ne comporte elle-même que 6000 diététiciens canadiens, ne pourront jamais rivaliser avec les infinies compétences médicarnologiques de la France, ses 5000 diététiciens et son CIV.

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Notez également qu’en France, si vous demandez conseil à un médecin généraliste, personne n’a jamais entendu parler de la B12. Mais on s’en fout de ce truc inconnu, puisque de toute façon on ne peut pas vivre sans manger d’animaux. On t’aura prévénu.

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Edit du 18/07/2012 :
Tenez, cet article est intéressant. Je vous propose de vous rendre directement au chapitre « Les Diététiciens et l’Europe ou l’exercice professionnel à l’étranger > Formation » (ou là), histoire de rigoler un peu.

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Eye contact   

Un animal qui te regarde dans les yeux… Pourquoi dans les yeux ? Il ne sait même pas qu’il existe. Alors il ne peux pas certainement pas imaginer que toi, tu existes. Qu’est-ce qu’il irait chercher dans tes yeux ?

Un animal qui te regarde dans les yeux…

Pourquoi dans les yeux ?

Il ne sait même pas qu’il existe. Alors il ne peux pas certainement pas imaginer que toi, tu existes.
Qu’est-ce qu’il irait chercher dans tes yeux ?

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Vegetarians and vegans relating to carnists   

Vous êtes végéta*ien, et vous en avez un petit peu marre que des milliards d’êtres sensibles se fassent massacrer pour le plaisir, puisqu’on pourrait s’en passer ? Alors ce texte s’adresse à vous et vous intéressera forcément. (C’est en anglais, … Continuer la lecture

Vous êtes végéta*ien, et vous en avez un petit peu marre que des milliards d’êtres sensibles se fassent massacrer pour le plaisir, puisqu’on pourrait s’en passer ? Alors
ce texte s’adresse à vous et vous intéressera forcément.
(C’est en anglais, mais je veux bien le traduire pour quiconque m’en fera la demande.)

Si vous n’êtes pas végéta*ien, n’avez pas envie de vous y mettre, holà non, jamais de la vie, moi, j’aime les animaux et j’aime la viande, ET JE NE RENIE PAS MA NATURE DE GRAND FAUVE DES STEPPES, MOI, MONSIEUR LE LAPIN EXTREMISTE QUI TUE LES CAROTTES… alors pas la peine de le lire. Ça ne fera que vous énerver et vous donner la preuve que les végéta*iens sont des prosélytes raëliano-nazis qui manipulent les esprits (grâce à leurs super pouvoirs télépathiques).

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Le végétarien, vu du dehors   

Je viens de tomber sur cette étude sociologique des végétariens par Yann Plancqueel. Lire le sommaire, plutôt rapidement, pour un végétarien, c’est assez désagréable. Ca donne le sentiment d’une étude orientée, appuyée sur la sensiblerie des végétariens, leur manque de … Continuer la lecture

Je viens de tomber sur cette étude sociologique des végétariens par Yann Plancqueel.
Lire le sommaire, plutôt rapidement, pour un végétarien, c’est assez désagréable. Ca donne le sentiment d’une étude orientée, appuyée sur la sensiblerie des végétariens, leur manque de rationalité. Pour vérifier, j’ai sauté sur la lecture des synthèses finales, et non, ça a l’air totalement neutre, bien que l’auteur soit probablement omnivore. Il n’y a aucun jugement sur les raisons du choix, en bien ou en mal. C’est une étude purement sociale. Je lirai le reste plus tard.

Mais en ce qui concerne la déconnexion implicite entre rationalité et éthique…
Le fait est que les végétariens ne sont que des humains, et pas des êtres de pure raison, donc effectivement, tous les végétariens ne mettent pas comme priorité de justifier leur choix par une grande et belle et cohérente réflexion rationnelle. Comme je l’ai dit plusieurs fois, le végétarisme n’a besoin que d’une raison, et elle saute aux yeux de tous les végétariens.

Quant à la rationalité, il est vrai qu’en soi, ça ne justifie pas l’éthique. On peut décider d’inclure qui on veut dans notre éthique. Notre famille, et/ou nos amis, et/ou les individus de notre sexe, et/ou nos compagnons idéologiques, et/ou nos concitoyens qui partagent la même culture, et/ou tous les individus de notre espèce, et/ou tous les individus doués de sentience, et/ou… personne. (C’est d’ailleurs pourquoi l’éthique varie selon les époques et les sociétés.)

Parce qu’effectivement, la seule personne dont je sois sûr de l’existence, c’est moi-même. La seule personne dont je sois sûr à 100% que nos intérêts soient communs, c’est moi-même. La seule personne dont je sois obligé de tenir compte de l’existence, c’est moi-même. L’altruisme, ça me facilite la vie, ça me permet de prévoir les comportements des autres individus si je me les mettais à dos, et ça me permet de vivre dans une société où chaque individu tient compte des autres, ce qui me permet moi-même de vivre dans une certaine sécurité à l’idée que je ne risque pas ma vie à chaque instant, et un certain confort à l’idée que l’entre-aide pourrait un jour m’être bénéfique. On peut en rester là. Je peux décider que mes faits et gestes ne sont tous motivés que par mes propres intérêts, y compris ceux jugés altruistes ou honorables par les observateurs extérieurs.
Cependant, je peux aussi faire un travail intellectuel d’identification à l’autre, que la société m’a appris et que l’instinct me permet d’intégrer facilement (pour simplifier mes rapports sociaux et ainsi me fournir des outils de survie), et c’est ce qu’on appelle l’empathie. Je peux considérer que l’existence (probable) des autres est une vérité et un absolu en soi, dont je dois tenir compte, et que je n’ai pas à remettre en cause.
En tout cas, si j’applique intuitivement cette empathie aux individus humains, il devient difficilement soutenable intellectuellement de ne pas l’appliquer aux autres animaux neurologiquement proches, à moins d’entretenir soigneusement mes propres incohérences et contradictions (quasi schizophréniques).

Mais dans l’absolu, l’éthique, appliquée à quoi que ce soit, n’est pas rationnelle. Dans l’absolu, si j’étais purement rationnel et si j’avais les moyens d’y survivre et d’y trouver mon intérêt (ce qui est fort probable), je pourrais aussi bien décider d’exterminer toute vie animale (dont humaine) sur Terre.

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Intelligence collective   

Le problème du carnisme est simple à pleurer : – Tous les mangeurs de viande ¹, quand ils sont laissés trop longtemps à leur introspection, savent qu’il y a un truc qui cloche et qu’il faudrait penser à arrêter. – … Continuer la lecture

Le problème du carnisme est simple à pleurer :
- Tous les mangeurs de viande ¹, quand ils sont laissés trop longtemps à leur introspection, savent qu’il y a un truc qui cloche et qu’il faudrait penser à arrêter.
- Le mangeur de viande qui s’interroge commence à s’inquiéter, il regarde autour de lui, et il voit un autre mangeur de viande. Ça le rassure : Si son voisin mange de la viande, c’est que ça ne doit pas être si grave que ça.
- Si d’aventure le mangeur de viande continue à se poser des questions, il peut faire part oralement de son inquiétude : Son voisin se charge alors de lui fournir toute la déculpabilisation dont il est tellement demandeur. L’argument n’a même pas besoin d’être rationnel, il suffit que le voisin y mette de la conviction. Une voix réconfortante, qui lui évitera ainsi tout changement de ses habitudes, toute remise en cause, et toute prise de conscience psychologiquement douloureuse.
(Notons que le plus souvent, l’argument se résume à « Regarde, tout le monde fait pareil, donc ça doit pas être si grave que ça. ». On pourra aussi trouver des choses comme « De toute façon, tous ceux qui disent le contraire sont des menteurs, ne les écoute pas. », ce qui est le summum de l’argument convaincant, puisque tout contre-argument s’invalide lui-même du fait qu’il est contre-argument. Ou encore « Non, on ne peut pas faire autrement, c’est impossible, n’essaie même pas. Cherche pas. ».)
- A nouveau convaincu et paré de nouveaux « arguments », le mangeur de viande peut désormais travailler à convaincre tous ses voisins périodiquement pris de doutes (des doutes douloureux car culpabilisateurs, et terrifiants car éventuellement contagieux), en renforçant donc au passage sa propre conviction. (Heureusement, la tâche n’est pas trop difficile, puisque le voisin ne demande lui-même qu’à être convaincu.)

Moralité : Tout le monde fait pareil parce que tout le monde fait pareil. L’habitude entretient l’habitude. Aucun autre critère, quelle que soit sa pertinence, ne peut entrer en compte.

Et on retombe sur la grosse difficulté, pour celui qui voudrait faire tomber ce système abominable, difficulté qui nécessite de se battre contre le plus terrible défaut de l’être humain : Réussir à convaincre chaque individu qu’il est capable de réfléchir et choisir, vraiment et sincèrement, de lui-même, indépendamment de toute influence.

Le plus amusant, c’est qu’on peut remplacer « manger de la viande » (ce qui signifie donc « tuer inutilement », hein, je vous le rappelle) par n’importe quel comportement généralisé aberrant, répugnant et innommable. Une fois qu’on a réussi à le faire admettre par la majorité de la société, insidieusement, graduellement ou même de force (par la loi, la religion, etc.), il suffit de laisser faire la force de l’habitude et le poids de la collectivité pour qu’il se nourrisse de lui-même (En tout cas, tant qu’on ne porte pas préjudice à un groupe qui pourrait finir par prendre conscience de son oppression et qui aurait le pouvoir de se révolter.). C’est même déprimant tellement ça en est banal. (Je vous laisse chercher des milliers d’exemples vous-mêmes.)

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Note Bonus :

Une autre point tout à fait fatiguant, c’est de voir à quel point, dans un débat carniste <=> végé, les carnistes ont besoin d’aller chercher leurs arguments à tous les coins de l’univers, sans avoir besoin de cohérence particulière entre ces arguments (au point qu’on pourra trouver un carniste se défendant par un argument, et un autre carniste se défendant par l’argument inverse), alors que… lorsqu’on fait un choix réfléchi, parfaitement réfléchi, on le fait pour une unique raison, et on s’assure que cette raison est valable. Au mieux, d’autres arguments secondaires viennent s’y ajouter qui ne font que rendre le choix plus agréable… Mais le choix est fait pour une bonne et unique raison.

- Le choix du végétarisme éthique se fait pour ne plus tuer d’animaux, des êtres sensibles, existants, qui ne veulent pas mourir. C’est un choix possible parce qu’il ne menace pas la santé. C’est un choix cohérent puisqu’il ne tue pas indirectement plus d’animaux ² qu’il n’en épargne, puisque son bilan écologique est plus que positif par rapport au choix de la consommation de viande. Son impact écologique pourrait donc le remettre en cause, mais ça n’est pas le cas. Il n’a donc qu’une raison, qu’un objectif, parfaitement clair, parfaitement défini, et qui le justifie pleinement.

- La consommation de viande, elle, n’a pas de raison première avouée et honnête, elle n’est qu’un tissu d’excuses disparates, sans lien entres elles (et facilement réfutables). Aucun carniste n’est né végétarien au milieu d’une société végétarienne, pour se retrouver soudain dans une situation telle que la seule réponse possible, qui lui soit venue sans influence extérieure, aurait été « Hé bien, après une intense et longue réflexion et l’évaluation de tous les paramètres pour atteindre mon objectif, il me semble que désormais il n’est pas possible de faire autrement que de manger de la viande. » (Le dit objectif pouvant être, par exemple, sa survie ou le fait de tuer le moins possible d’individus.). Non. Le carniste naît dans une société carniste où la consommation de viande, dont l’élevage, est la norme établie et acceptée depuis des temps immémoriaux, et qui n’a donc aucun besoin d’être justifiée rationnellement et éthiquement.

Pourtant, le carniste parfait, tout à fait cohérent et honnête, n’aurait qu’une seule chose toute simple à répondre à un végé pour mettre fin à toute argumentation : « Prendre en compte les intérêts d’aucun animal, ni leur besoin de liberté, ni leur désir de vivre, ni leur peur de la mort, ni leur sensibilité, ne me sert à rien, ne m’apporte rien, je n’ai pas envie de le faire, je ne l’ai jamais fait, et je ne le ferai jamais. ».
Aucun carniste n’a jamais donné une telle réponse.

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¹ Sauf les inuits… C’est bon, on le saura. T’es inuit ? T’en connais beaucoup ? Y a une surpopulation mondiale d’inuits ? Le modèle économique mondial est basé sur les inuits ?… Non, alors ta gueule. Il y a 100 000 inuits dans le monde, pas 7 milliards.
² Les humains sont également des animaux. Leur vie est aussi menacée par la consommation de viande, et non pas par la baisse de sa consommation.

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Dans ma nature.   

J’ai d’intenses pulsions sexuelles, c’est instinctif, c’est dans ma nature, je ne peux pas faire autrement, je dois les satisfaire. Mais comme je sais que c’est mal, et qu’il faut rester modéré, je ne viole que très rarement. [Ceci était … Continuer la lecture

J’ai d’intenses pulsions sexuelles, c’est instinctif, c’est dans ma nature, je ne peux pas faire autrement, je dois les satisfaire.
Mais comme je sais que c’est mal, et qu’il faut rester modéré, je ne viole que très rarement.

[Ceci était un communiqué de l'Association des Métaphores Végétariennes Pour Que Les Gens, Ils Comprennent.]

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L’abbé D’Ouse   

Si vous êtes végétarien ou souhaitez devenir végétarien, c’est-à-dire que vous arrêtez de manger de la chair animale, mais continuez à consommer des oeufs et du lait, vous n’avez pas à vous soucier de grand chose, vos risques de carences … Continuer la lecture

Si vous êtes végétarien ou souhaitez devenir végétarien, c’est-à-dire que vous arrêtez de manger de la chair animale, mais continuez à consommer des oeufs et du lait, vous n’avez pas à vous soucier de grand chose, vos risques de carences sont quasi nuls. Pas pires que ceux d’un carnivore, en tout cas. (Et si vous vous renseignez un petit peu pour varier votre alimentation, vous en aurez même moins que la moyenne des carnivores.)

Si vous êtes végétalien ou souhaitez devenir végétalien, et ne voulez donc plus consommer ni oeufs ni lait (pour diverses raisons), la seule chose cruciale à savoir, c’est LA BÉDOUZE !
Donc lisez-ça, c’est important. Et puis par exemple, quand on est français, ça se trouve ici. (Ca doit se trouver ailleurs aussi. Pharmacies, rayons diététiques, tout ça…) Si le véganisme était plus développé, la B12 serait supplémentée partout. Par exemple, comme le lait de soja peut être supplémenté en calcium (et comme le lait de vache peut être supplémenté en diverses choses), comme le sel est supplémenté en iode, et comme les animaux d’élevage sont supplémentés en B12.

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Cloisonnement   

La modélisation du monde qui nous entoure se fait à l’aide de modèles abstraits qui se définissent par un ensemble de caractéristiques communes. Mais tous les objets d’un même modèle ne sont pas identiques pour autant. C’est simplement un mécanisme … Continuer la lecture

La modélisation du monde qui nous entoure se fait à l’aide de modèles abstraits qui se définissent par un ensemble de caractéristiques communes. Mais tous les objets d’un même modèle ne sont pas identiques pour autant. C’est simplement un mécanisme de classement (un peu arbitraire) utile pour appréhender le monde, construire des raisonnements (conscients ou non, intuitifs ou non), et adapter nos comportements en fonction. Ces modèles n’ont pas besoin d’être associés au langage pour exister en nous, ils sont le fondement du travail intellectuel.
Par là même, créer des groupes abstraits pour classer les individus selon un degré de ressemblance entre eux, et de ressemblance avec soi (ou du moins qui nous apparaissent comme les ressemblances à prendre en compte) est quelque chose de tout à fait intuitif et instinctif. Relativiser l’importance de ces groupes, réussir à voir les points communs entre eux, et les rapprocher de son propre groupe, est un travail qui nécessite sans doute un peu plus d’effort intellectuel conscientisé.

Dans la tête d’un humain, il y a :
- D’un côté, les humains.
- Et de l’autre, les animaux.

Dans la tête d’un lapin, il y a :
- D’un côté, les lapins.
- Et de l’autre, les animaux.

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