Archives quotidiennes : 14/10/2013 à 04H06

Se mettre au végétarisme/véganisme, c’est simple ?   

Alors, est-ce que se mettre au végétarisme/véganisme, c’est simple, dans la société actuelle ? Est-ce que c’est plus cher ? Est-ce que c’est toujours possible ? Est-ce que tout le monde peut le faire ? Mon avis, en toute honnêteté … Continuer la lecture

Alors, est-ce que se mettre au végétarisme/véganisme, c’est simple, dans la société actuelle ? Est-ce que c’est plus cher ? Est-ce que c’est toujours possible ? Est-ce que tout le monde peut le faire ?

Mon avis, en toute honnêteté ?… Je n’en sais rien. Je ne m’en souviens plus. J’ai pris mes habitudes, et ça ne me pose pas trop de problème. La situation n’est pas la même pour tout le monde. Certaines personnes, très rares, ont de vraies maladies qui rendent la transition difficile. Mais certainement pas toutes celles qui s’en déclarent. Certainement pas les 95% de la population qui affirment, sans en avoir aucune idée, sans avoir jamais testé, par une formidable intuition mystique, que leur métabolisme à elles/eux ne le permet pas. Et certes, certaines personnes vivent dans un milieu social où c’est plus compliqué. Plus de pression sociale. Plus de végéphobie dans la famille, dans les institutions, etc. Moins de choix dans les supermarchés, en restauration, etc. Donc oui, ça dépend des gens, ça dépend des situations, c’est plus ou moins difficile.

Mais ce que je sais avec certitude, c’est que la majorité des gens ne fait pas le début d’une esquisse d’espèce d’effort pour réduire au maximum leur consommation d’animaux jusqu’à la plus élémentaire « nécessité », et surtout pour REFLECHIR. Etre végétarien 95% du temps, 95% des gens en sont capables. Réduire sa consommation de viande, d’oeufs et de produits laitiers autant que possible, tout le monde peut le faire. Choisir de manger/acheter/cuisiner viande (mammifères, oiseaux, poissons et autres), oeufs et produits laitiers dès qu’on en a la possibilité, dès que le choix est offert, par habitude, ça n’est pas réduire au maximum sa consommation de produits animaux. Jeter de la viande à la poubelle parce qu’on a pris une trop grosse part, ou parce qu’on n’a plus trop d’appétit, ou parce qu’on a décidé de jouer avec des morceaux de chair, c’est-à-dire gâcher (et nier) la vie, la souffrance et la mort d’un animal au-delà même de l’immense gâchis initial, ça n’est pas faire un effort. Refuser de se renseigner, d’écouter, de lire, de regarder, ça n’est pas faire un effort. Déclarer que « Moi, je ne pourrai jamais (donc je ne vais même pas essayer de commencer). », ça n’est pas faire un effort. Eviter soigneusement le sujet avec tout le monde, pour ne pas avoir à débattre, pour ne pas se ridiculiser, ça n’est pas faire un effort. S’écraser devant la moindre pression sociale, la moindre contrainte, remplir son caddie de viande dès que possible, ne pas s’informer, ne pas chercher, ne pas réfléchir, ça n’est pas faire un effort… Et tout nier, avec la plus terrible mauvaise foi, nier tous les arguments pour l’abolition de la viande ou de l’exploitation animale, ou pour l’antispécisme, ou pour le végétarisme, ou pour le véganisme, nier les souffrances inutiles commises, nier la possibilité et la nécessité de l’évolution, simplement parce que soi-même on ne se sent pas capable de faire la transition… ça n’est pas faire un effort de réflexion. C’est se mentir, sans honte.

Et surtout, ce que je sais, c’est que plus le végétarisme et le véganisme seront développés, et plus la pression sociale se réduira, plus le milieu médical l’acceptera et s’y adaptera, plus les options végétales se multiplieront, plus les cas particuliers seront pris en compte par la société entière, et plus il sera simple POUR TOUT LE MONDE de faire la transition vers la végétalisation générale de notre alimentation à tous.

Alors ceux qui aujourd’hui préfèrent se mentir plutôt que réfléchir, admettre les réalités, faire de leur mieux, participer aux changements, qui refusent de faire leur part pour accélérer le mouvement, d’avancer progressivement… et  qui préfèrent tout nier en bloc sous prétexte qu’aujourd’hui, ils n’arrivent pas encore à dépasser ces contraintes… ça, non, je ne trouve pas ça acceptable. Le seul moyen de réfléchir honnêtement et d’évoluer, c’est d’admettre sa faiblesse et ses difficultés propres au lieu de chercher à les justifier par mille mensonges.

Pour résoudre un problème, il faut commencer par admettre le problème, pas le nier.

Publié dans Les personnes qui ne se mangent pas. | Laisser un commentaire