Archives quotidiennes : 13/05/2015 à 06H09

Flexinawak   

Le « flexitarisme », c’est un mot qui a été inventé au début des années 2010 parce que… on ne sait pas. Ca a été inventé, en tout cas. Ca sert à désigner le fait d’être végétarien.ne, mais pas tout le temps. … Continuer la lecture

Le « flexitarisme », c’est un mot qui a été inventé au début des années 2010 parce que… on ne sait pas. Ca a été inventé, en tout cas. Ca sert à désigner le fait d’être végétarien.ne, mais pas tout le temps.
Pas tout le temps… Donc ça pose certaines questions…
Quelles sont les motivations ? A quelle fréquence peut-on s’autoriser de manger de la viande pour mériter l’étiquette de flexitarien.ne ? Quels animaux s’autorise-t-on à manger ?
Sous quelles contraintes cédons-nous à la consommation de viande ? Pression sociale ? Faim et impossibilité de trouver des alternatives dans l’immédiat ? Simple envie ? Dès qu’on on en a sous les yeux ?
Est-on flexitarien.ne si on mange de la viande une fois par mois ? Une fois par semaine ? Trois fois par semaine ? A seulement deux repas par jour (au lieu de trois) ?
Si un mangeur de viande invite un flexitarien à manger chez moi ou au resto, ou s’il l’invite chez lui, est-ce qu’il doit prendre en compte son végétarisme partiel ou est-ce qu’il doit se rappeler que le flexitarien est flexible et le pousser à manger/cuisiner de la viande ? A priori, la flexibilité doit servir à quelque chose…
Toutes ces questions restent entières, il semble que chaque flexitarien.ne ait ses propres réponses.

Bref, concrètement, le/la flexitarien.ne, c’est quelqu’un qui ne mange pas de la viande à tous les repas.
Et si tout le monde sur Terre était flexitarien, ce serait une transformation tellement radicale de la société et de nos comportements de consommateurs que… tout serait très exactement identique à la situation actuelle.
C’est un concept formidable.
Grâce au flexitarisme, la révolution est en marche !
Ah tiens, ça y est, elle vient juste de se terminer.

Voilà…

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Et maintenant quelque chose de complètement différent :
En ce qui me concerne, je tiens à dire que je ne suis pas un défenseur de la peine de mort. Je pense que les défenseurs de la peine de mort sont des fous dangereux, qui menacent la société avec des idées violentes et néfastes. La violence entraîne la violence, la haine entraîne la haine. Je ne peux pas accepter qu’on légitime la peine de mort, qu’on punisse le meurtre par le meurtre, qu’on se transforme collectivement en meutriers. Défendre la peine de mort est immoral.

Par contre, je pense aussi que s’opposer radicalement à la peine de mort est trop extrême. C’est un extrême de la non-violence dans lequel je ne me reconnais pas. C’est dogmatique et moralisateur. Tout n’est pas noir ou blanc. Il faut rester modéré et raisonnable. Ne pas céder à l’hypersensibilité ou à la phobie de la mort.

Je suis contre la peine de mort, sauf une fois de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal. Face à la peine de mort, je suis flexi-abolitionniste.

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(Ami.e lecteurice, du sarcasme se cache quelque part dans ce texte. Sauras-tu le retrouver ?)

Publié dans Grandissime, Les personnes qui ne se mangent pas. | 7 commentaires