Les végétariens ont tort.

Vous mangez de la viande, n’avez pas l’intention d’arrêter, et les végétariens militants vous énervent.
Donc les végétariens militants ont tort.
Si les végétariens ont tort, vous affirmez donc que :

Tuer et manger des êtres sensibles, quels qu’ils soient et en toute circonstance, est toujours normal, naturel et nécessaire.

Si vous n’avez pas l’intention d’arrêter la viande, il est absolument impossible que cette phrase vous choque ou vous irrite, car vous en êtes en accord avec chacun de ses mots.

Cette entrée a été publiée dans Les personnes qui ne se mangent pas.. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à Les végétariens ont tort.

  1. Von Gornov dit :

    Je pense qu’on peut être en désaccord avec plusieurs points sans pour autant envisager d’arrêter la viande. En particulier le « quels qu’ils soient ». Mais aussi « nécessaire » (c’est pas nécessaire de manger du chocolat, mais c’est bon, idem avec la viande), voire « en toutes circonstances » (on peut n’en manger qu’exceptionnellement).
    Je ne vois pas bien où tu veux en venir du coup.

  2. Personne dit :

    Oui, mais si on n’ajoute pas le « quels qu’ils soient », on va très vite tomber sur des incohérences beaucoup plus flagrantes : Le simple fait qu’il n’y ait aucun critère rationnel pour favoriser un individu sensible par rapport à un autre. Pourquoi manger du cochon et pas du chien ? Même les carnistes utilisent cet argument pour ridiculiser d’autres carnistes qui s’apitoient sur le sort des chiens asiatiques.

    Si on n’ajoute pas le nécessaire, on va très vite se demander quel est exactement le poids de la vie de l’animal dans l’équation. Que signifient ce « normal », ce « naturel » ? Pourquoi il est anormal de tuer un chien quand on en a envie, comme ça, dans la rue pour le plaisir du spectacle, mais normal si on le fait pour le plaisir gustatif.

    Le « en toutes circonstances », c’est simplement parce que la dose exacte et les circonstances exactes minimales pour manger des animaux n’est définie nulle part. Les gens défendent le droit de manger de la viande, point. Personne ne peut dire quel est la dose minimale acceptable, quelle circonstance exceptionnelle est acceptable. Tout le monde accepte que tout le monde mange de la viande selon ses envies, sans limite aucune. Si on en mange « exceptionnellement », il faut définir pourquoi, quelles circonstances, à quelle fréquence, et pourquoi ça s’applique à soi et pas aux autres. Si on en mange exceptionnellement, on peut très bien ne pas en manger du tout, et si on peut ne pas en manger du tout, on n’a pas à en manger exceptionnellement. Puisqu’il y a toujours la contrepartie de la vie ôtée.

    Ma phrase est probablement mal formulée. Mais rien que le fait que certains mangeurs de viande la lisent, soient d’accord avec certains termes et pas avec d’autres, et que d’autres mangeurs de viande la lisent, soient d’accord avec d’autres termes, mais pas les mêmes, etc., et qu’au final les mangeurs de viande ne soient même pas d’accord entre eux pour justifier leur pratique, qu’ils condamnent réciproquement les justifications des uns et des autres… ça finit par démontrer que la justification n’existe pas.