Pourquoi personne.

Pourquoi suis-je Personne ? Pourquoi je ne suis personne ?

Je ne suis personne, pour une bonne et simple raison : La notion d’identité est une idiotie.

Bien. Bon. Là, j’ai résumé tout ce que j’avais à dire, mais ça ne serait peut-être pas une mauvaise idée de développer un peu. Même si je ne sais pas trop dans quel ordre…

Disons que la notion d’identité est une idiotie d’une part parce qu’elle est un concept faux, ensuite parce qu’elle est un frein pour l’évolution de nos croyances et comportements, et enfin parce qu’elle est un parasite pour l’évaluation honnête des messages transmis par autrui.

(Avertissement aux féministes : Ce texte n’est pas dégenré. C’était plus simple pour moi à écrire. Désolé.)

1) L’identité n’existe pas.

Personnellement, je n’ai jamais été très fan de la notion d’identité, parce qu’étant dépressif et phobique social, j’ai depuis fort longtemps :
- une personnalité effacée
- le sentiment de ne pas avoir grand chose d’humain étant donné mon incapacité à avoir une relation saine et simple avec un autre humain
- une capacité d’expression de mes émotions très mal réglée
- une attirance pour la mort (donc pour la fin de mon existence)
- la croyance régulière que je n’ai aucune compétence ou qualité
- et donc une énorme difficulté à déterminer ce que pourrait être mon identité, à part « rien ».
Voilà donc pour les raisons qui m’ont initialement amené à choisir « Personne » comme pseudonyme, ici et là sur internet, il y a de cela de longues années.
Mais vous aurez remarqué qu’avec la description que je viens de faire, je viens justement de jouer à me définir une personnalité, une identité, en décrivant de prétendus traits de caractère. Et je déteste ça, parce qu’en le faisant, je me mens. Je me mens parce que l’identité n’existe pas.

L’identité n’existe pas. On s’amuse à croire que des traits de caractères forment ce que nous « sommes ». Or, les traits de caractères évoluent avec les années. Les traits de caractères, les habitudes, les goûts, les croyances, les connaissances, les propensions à éprouver telle ou telle émotion plus ou moins souvent, plus ou moins facilement… tout ça évolue. Tout ça est une combinaison d’une éventuelle prédisposition à la naissance avec l’ensemble des événements vécus par la suite… Des événements qui vont nous amener à apprendre à maîtriser ou favoriser nos émotions dans un sens ou dans l’autre, qui vont nous faire acquérir telle ou telle connaissance, nous faire développer telle ou telle réflexion, modifier nos croyances, nos goûts… Toutes ces choses qu’on va, à chaque âge de notre vie, chérir comme faisant intrinsèquement partie de nous. Des choses qu’on refuse d’abandonner sous peine de mourir un petit peu. Des choses qu’on va entretenir, des goûts qu’on va affirmer pour souligner notre identité, pour pouvoir la montrer aux autres… Des choses qui évolueront pourtant sans cesse au fil des années, malgré notre volonté de « rester le/la même » pour ne pas mourir. On se mettra à mépriser celui qu’on était, ou le regarder avec condescendance, cet enfant naïf qui a appris tant de choses depuis ce temps… Ce même enfant, qui, quelques années plus tôt se croyait complet, terminé, mûr, sûr d’être le moi définitif qui ne pourrait pas changer, puisqu’il avait déjà décidé de la personnalité qu’il souhaitait avoir… On change constamment ce qui se trouve dans cette tête, tout en croyant bêtement que ce qui se trouve dans cette tête est « notre identité ».

Notre identité n’est pas perceptible. Elle n’est pas perceptible par autrui. Chacun se fait l’image qui l’arrange de nous, perçoit quelques bribes de ce qu’on veut bien lui transmettre, et se permet de croire que l’infime échantillon -de ce que notre comportement rend visible par rapport au foisonnement de ce qui bout en nous- est suffisant pour que l’image qu’il se fait soit juste, pertinente. Il n’a qu’une illusion de nous, et il a la prétention de croire nous connaître.
Et soi-même, on s’imagine se connaître. Quand la conscience n’est qu’une partie immergée de notre iceberg, et quand le déterminisme de soi est un paradoxe absurde. Je ne peux prévoir mon comportement futur, puisque je devrais alors nier mon libre-arbitre pour me décider déterminé par moi-même. Je ne peux pas prévoir mon comportement futur pour me dire ensuite à chaque instant « Je suis en train de faire ce que j’avais prévu que je choisirais de faire sachant ce que je connais de moi-même. ». Je peux, de mon point de vue, prendre des décisions « libres », mais pas me prévoir. Je ne peux prévoir qu’un système borné auquel je n’appartiens pas. Je ne peux pas connaître la totalité de ce qui me décide. Je ne peux pas connaître la cause de moi-même. Donc je ne peux pas me connaître.
C’est parce qu’une immense partie de moi m’est incompréhensible et inaccessible que je peux exister, être sentient, être conscient et faire des choix. Donc je ne peux pas connaître mon identité (quand bien même cette « identité » serait la photo de ma configuration mentale à un instant de ma vie).

Un cerveau n’est pas une identité. Un cerveau est un ensemble de programmes. D’idées, de réflexions, de connaissances, de désirs, etc. qui progressent, qui se perfectionnent ou se détériorent… et qui peuvent en partie se transmettre par le langage. Des éléments reproductibles à volonté dans les autres cerveaux. Et des élements qui sont, statistiquement, reproduits un nombre inquantifiable de fois dans d’autres cerveaux… Aucune idée, aucun goût, aucune réflexion, aucune connaissance ne se trouve en exemplaire unique dans un seul et unique cerveau. Tous ces élements, chaque exemplaire de ces élements est banal. Tout ce qui constitue un cerveau est terriblement commun, banal, a déjà été reproduit des centaines, des milliers, des millions de fois depuis l’apparition du premier cerveau… Rien n’est original. Un cerveau n’a pas d’identité. Une identité n’a rien « d’unique ».

Ce qui est unique, c’est mon existence, pas mon identité. Je suis unique parce que je suis le seul à être conscient, sentient, dans mon cerveau. Et personne d’autre ne partagera jamais cela avec moi. Je mourrai seul. Et parce que je suis seul en moi, je suis unique. Parce que je peux poser l’hypothèse du solipsisme, poser l’hypothèse que l’univers n’est que l’invention de mon esprit, je suis unique. Je suis unique parce que j’existe. Et non pas à cause d’une prétendue « personnalité », « identité ». Je suis moi. Pas les pensées ni les émotions qui me traversent.

Et parce que je n’ai pas de personnalité, d’identité, j’ai l’immense avantage de pouvoir évoluer, progresser, perfectionner mes programmes, améliorer la rigueur de mes réflexions, et travailler sur mes émotions pour réduire les parasites à mes réflexions. C’est parce que je n’ai pas d’identité que je peux avancer.

2) L’identité est un frein pour l’évolution.

L’identité, c’est de m’accrocher à mes goûts, mes plaisirs, mes pensées, mes croyances, mes habitudes, qui constituent l’image que j’ai de moi. Et de refuser de les abandonner. Par peur de souffrir. Par peur de me trahir. Par peur de devenir un autre, qui aurait tort, qui ne saurait plus penser, et qui trahirait les intérêts de celui que je suis aujourd’hui. Par peur de perdre tout ce que j’ai acquis aussi, tout ce que j’ai investi, le temps, les efforts, l’énergie, les sacrifices que j’ai faits, pour devenir ce que je suis aujourd’hui, obtenir ces connaissances, ces croyances, ces habitudes, qui servent mes intérêts d’aujourd’hui, et qui m’ont peut-être même rapproché.e d’un rêve que je m’étais fixé. Abandonner tout ça, c’est tout perdre, tout gâcher.

Si mon identité est une religion, une foi, alors la perdre revient à trahir tout ce en quoi j’ai cru jusqu’à aujourd’hui, ça revient à perdre tout ce que j’ai investi comme effort psychologique et émotionnel pour ressentir cette foi.

Si mon identité est mon insensibilité, ce que je crois être « mon courage », ma « force », ma « virilité », alors l’abandonner, c’est me rendre faible, c’est abandonner mon pouvoir, mon plaisir à abuser de ma force, m’accuser des maux que j’ai pu commettre par mon insensibilité, c’est me rendre faible, médiocre, inférieur, méprisable.

Si mon identité est mon pessimisme, mon cynisme, mon fatalisme, ce que je crois être mon réalisme, ma force, alors l’abandonner, devenir optimiste, c’est me perdre dans l’insouciance stupide et méprisable, même si ça doit m’apporter le plaisir de vivre, ce serait devenir mon pire ennemi, un être naïf.

Si mon identité est ma peur des autres, ma phobie sociale, celle qui m’amène à les fuir, à me convaincre que je suis mieux seul, loin de ces illusions qu’apportent les relations sociales, alors devenir sociable, c’est me mentir, c’est devenir un acteur, quelqu’un que je n’aime pas, faux, qui se laisse aller à la confiance aux autres, qui prend le risque de se faire trahir par autrui, un imprudent, un fou.

Si mon identité est un choix éthique, une valeur, l’honnêteté, l’honneur, le courage, le pacifisme, etc… alors l’abandonner, c’est prendre le risque de faire le mal, détruire quelque chose d’irréparable, par inconscience, commettre l’irrémédiable si je devenais autre.

Si mon identité est d’être un carnivore, un « loup », un « lion », qui aime la viande, alors abandonner la viande, c’est perdre ma force, ma puissance, devenir bête et faible, et perdre un goût, soit souffrir du manque, soit perdre ce plaisir de la viande, perdre une source de mon plaisir de vivre. M’imaginer ne plus aimer la viande, c’est me trahir.

Si mon identité est l’amour d’une personne, avec le plaisir que je ressens à l’aimer, alors perdre cet amour, c’est perdre cette source de plaisir, et trahir l’amour que j’ai ressenti jusqu’à présent, le rendre faux en le faisant disparaître puisqu’il ne pouvait être vrai que s’il était éternel, c’est aussi prendre le risque de faire du mal à la personne qui était jusqu’alors protégée par mon amour. C’est prendre le risque de trahir mes intérêts actuels, de manière irréparable.

Si mon identité est mon orientation sexuelle, alors je pose le dégoût sur le sexe ou le type de personnes qui ne m’attire pas. J’envisage la relation sexuelle avec ce sexe-là, ce type-là, comme quelque chose de répugnant, qui me torturerait, qui me salirait, qui me trahirait. Du moins, je peux envisager le chose de cette manière. Et si je vois les choses de cette manière, alors l’idée-même d’imaginer pouvoir trouver plaisir avec ce sexe, l’idée de faire évoluer mon attirance, d’imaginer devenir un autre, est elle-même répugnante. Faire évoluer mon orientation sexuelle est trahir celui que je suis aujourd’hui, c’est trahir les intérêts de celui que je suis aujourd’hui, c’est le salir, quand bien même cet autre, ce nouveau, y trouverait lui, de nouveaux intérêts. L’idée même de devenir sexuellement autre est inacceptable.

Si mon identité est l’inverse de ce que je crois devoir être pour admettre une idée, alors je n’évaluerai jamais cette idée honnêtement, soigneusement.

Mon identité, c’est également mon amour propre. C’est la fierté d’avoir des idées, d’être l’auteur de mes idées. M’attaquer sur mes idées, c’est attaquer mon identité, mon intelligence. M’attaquer sur mes idées, ou sur ma personne, c’est me mettre en colère. Et quelqu’un qui refuse d’écouter mes idées prouve qu’il n’est pas capable de m’apporter une nouvelle réflexion. Car je suis libre de mes réflexions. Je suis l’auteur de mes réflexions. Je n’écoute pas celui qui ne m’écoute pas, celui qui ne respecte pas mon identité.

Mais celui qui me loue, qu’il ait compris ou non mon idée, qu’il m’aime à cause d’une image qu’il s’est faite de moi au préalable ou non, alors oui, je lui suis reconnaissant de me montrer que j’ai raison. Je lui suis reconnaissant de valider mon idée au nom de mon identité. Il m’évitera de la remettre en question pour y voir des failles.

L’identité, c’est aussi l’humour. L’humour est un outil de hiérarchisation sociale. Celui qui rit à mon humour valide ma valeur intellectuelle. Si tous rient, souvent, à mon humour, ils élèvent mon statut dans le groupe. Ceux dont je ris sont les exclus du groupe, les ennemis, ou les inférieurs. Je me hiérarchise, moi, grâce à l’humour, je me hausse en moquant. Je prends plaisir à m’aimer, à aimer mon identité, par mon humour.
Et celui dont je ris le ressent. Celui dont je ris est attaqué dans son identité. Celui dont je ris ne peut plus m’écouter, mon message lui est inaudible, puisque nous faisons désormais partie de deux clans opposés. L’humour sert mon identité, mais ne sert pas mes idées, et ne sert pas à évoluer.

L’identité, c’est aussi un groupe, un clan. C’est se sentir noir ou blanc, femme, homme, ou transgenre, gay ou hétérosexuel, se sentir d’une nationalité ou d’une autre, d’une religion ou d’une autre, d’une (sous-)culture ou d’une autre, d’une espèce ou d’une autre… Croire en l’identité, c’est renforcer les barrières conscientes ou inconscientes qui nous permettraient d’établir une réelle empathie avec autrui, pour accéder à un réel égalitarisme.

3) L’identité est un parasite pour l’évaluation honnête d’un message transmis par autrui.

J’identifie autrui, et je lui donne une identité. Si elle est proche de la mienne, je peux l’écouter.
Si elle est lointaine, je me permettrai peut-être d’expliquer ses différences de comportements, de choix, d’idées par notre différence d’identités, et je ne chercherai pas forcément à le comprendre.
Si elle est opposée, il faudra alors que j’analyse son identité pour y voir ses motivations, pour comprendre si ses motivations biaisent sa réflexion.
Une fois que j’aurai identifié autrui, que j’en aurai déduit ses motivations, alors il ne me restera plus que ça à voir : Ses motivations. Ses idées, ses messages, disparaîtront. Je ne verrai plus que ses motivations. Si ses motivations, celles que j’ai identifiées, sont opposées au miennes, je lui refuserai la sincérité, la bonne foi, l’authenticité. Je ne verrai plus en face de moi qu’un menteur qui ne veut pas m’écouter, un ennemi que je peux mépriser, dont les messages ne m’intéressent pas. Je me moquerai, et il ne m’écoutera plus.
Si, sans être foncièrement opposées aux miennes, les motivations que je lui attribue m’énervent, si je vois dans ses motivations le simple désir de mettre en avant son identité, ou de mépriser/juger/rabaisser la mienne, si j’y vois une menace pour mon identité, je perdrai tout intérêt pour ses idées… Pour me protéger, je ne les écouterai plus. Je me fermerai à son message.
Et si, dans ses motivations, j’y vois un désir de me transformer, alors bien sûr, j’y verrai la pire des menaces. Et bien sûr, j’écouterai encore moins.

En conclusion : L’identité, c’est le caca.

(Brotip : La solution généralement proposée pour un échange fructueux, c’est de :
- toujours respirer un grand coup pour expirer l’énervement dès qu’il apparaît, travailler à identifier et dépasser ses propres peurs, accepter ses propres erreurs, sa propre imperfection, ses propres failles inconscientes aussi douloureuses soient-elles. Bref, faire taire son amour propre aussi souvent que possible.
- éviter d’utiliser l’humour pour se moquer d’autrui, et plutôt garder à l’esprit qu’autrui a toujours beaucoup plus en commun avec soi qu’on accepte de le croire, et qu’il a beaucoup à nous apporter.)

(Personnellement, je suis totalement incapable d’accepter le deuxième point.)

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Pouf, pouf, pouet, pouet.

Le végétarisme/véganisme n’est pas une identité, foutre dieu !

Le végétarisme/véganisme est l’abandon d’une habitude inutile qui a des conséquences terriblement néfastes. C’est un choix maintes fois documenté. Un choix logique qu’on devrait tous faire. Comme choisir de marcher dans la rue sans donner des coups de pieds aux enfants : On pourrait appeler ça le « pacipodopédisme », si vous voulez. Je suis vegan et pacipodopédiste. Et toutes les personnes que je connais sont pacipodopédistes. Toi, lecteur, tu es pacipodopédiste. Le pacipodopédisme n’est pas plus une identité que le végétarisme/véganisme !
Le végétarisme/véganisme, c’est une outil de militantisme pour la libération animale par le boycott d’une industrie non-éthique, l’exploitation animale. On n’a pas un mot pour tous les boycotts d’une industrie ou d’une autre, et pourtant il existe quantité de boycotts possibles ! Les boycotteurs de l’huile de palme ont-ils l’identité de « antipalmiste » ? Se font-ils tatouter « Antipalmiste » sur le torse ? Non.
Hé bien, le végétarisme/véganisme, ça n’est rien de plus que ça. Il y a juste un mot pour désigner ce boycott, pour simplifier, pour que les autres y réfléchissent. Et quand on commence à y voir une identité, c’est là qu’on perd tout le message, qu’on se met à tout mélanger. Et le jour où l’identité commence à nous gêner, parce que d’autres portent le même patronyme et qu’on n’aime pas l’identité qu’ils dégagent, parce qu’on se trouve bafoué de notre identité, on se met à croire qu’on ne veut plus être végétarien/végan, pour ne pas être comme les autres… parce qu’on n’a rien compris.

Hé bien non. Il n’y a pas de notion d’identité là-dedans. Je ne mange pas les animaux, et je boycotte autant que possible l’exploitation animale, parce que je n’ai aucune raison de participer à ça, parce que c’est un outil efficace pour diminuer la souffrance animale infligée par les humains, et parce que je pense que ça peut faire partie d’une stratégie à grande échelle pour tendre vers une diminution maximale de l’exploitation animale. Si on arrive à l’abolition totale, alors tant mieux. Si on n’y arrive pas, au moins j’aurai essayé, et je n’aurai rien à regretter. J’aurai au moins fait tendre les choses dans le bon sens.
Il n’y a pas d’identité là-dedans. C’est une réflexion rationnelle, un choix éthique réfléchi en vue d’optimiser les moyens qui sont à ma disposition. Chercher à rendre ma vie la plus utile possible. Et c’est aussi satisfaire ma curiosité : Oui, je veux voir à quoi ressemblerait un monde végétarien, un monde où les humains ne mangeraient plus les autres animaux pour le plaisir. Oui, j’aimerais voir à quoi ressemblerait une société humaine dotée d’une conscience antispéciste plus développée qu’aujourd’hui.

Et mon identité n’a rien à faire là-dedans. Je n’ai pas d’identité. Je peux mourir demain accidentellement, disparaître, être oublié de tout le monde dans cinq ans, je m’en fiche. Ca m’arrangerait presque. Cette réflexion est objective, absolue, indépendante de ce que je suis ou ne suis pas.

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2 réponses à Pourquoi personne.

  1. Sam dit :

    Très beau texte, vraiment. Et je pense qu’il est indispensable de différencier le végéta*isme éthique d’une motivation « identitaire » comme tu l’expliques si bien.

  2. Chrysothémis dit :

    L’identité est fluctuante, c’est ce qu’on est à un instant donné, considérer que l’identité est un frein pour l’évolution me semble déplacé. L’identité n’implique pas non plus le jugement, la catégorisation, c’est avant tout quelque chose de personnel, comment on se définit nous-même. L’ipséité constitue pour moi la plus merveilleuse des caractéristiques des êtres humains, et ce n’est pas parce qu’on admet les différences d’autrui qu’on doit les juger/se sentir supérieur.
    Mais je suis d’accord avec ta dernière réflexion.
    HS : c’est « drôle » , je n’avais jamais rencontré avant (même virtuellement) un autre phobique social. C’est assez logique dans un sens, mais bon. Je n’aurais jamais cru, en te lisant. Comme quoi tu dois te définir par un tas d’autre chose que ta phobie sociale pour que je ne parvienne pas à te catégoriser par rapport à ça. (pardon, c’était de l’ironie.)
    HS2 : je suis végétalienne depuis peu (j’ai atterri ici grâce à végéweb), et ton blog m’aide à élargir ma réflexion qui est assez limitée pour l’instant, donc merci.