De la justice

Bonsoir.

Tout d’abord, il est bien difficile d’évaluer ce qui est juste et ce qui n’est l’est pas, si tant est que la justice ait une quelconque réalité, que le bien et le mal puissent être définis, et tout le tralala.
Mais ensuite, la justice, si elle devait se faire, ne devrait s’appliquer que par un exact retour des choses, une souffrance ou un préjudice parfaitement équivalent, qui permettrait au fauteur de prendre conscience de sa faute (si elle existe) et d’en éprouver un juste remord. Equivalent en puissance et en nature. On n’échange pas de l’argent contre de l’enfermement, une blessure morale contre une blessure physique, ou autres combinaisons incongrues. Toute autre forme que prendrait une tentative de justice n’en serait que foncièrement mauvaise, puisque la victime première n’aura pas éprouvé la même peine que celle qui sera donnée en retour au jugé coupable. On n’aura alors commis qu’une double injustice réciproque. Et ça, c’est vraiment nul.

(On notera que dans ma démonstration la peine de mort n’entre pas en cause, puisqu’un mort ne ressent rien. Au mieux, à un meurtrier, on peut faire ressentir la peur de mourir, mais le tuer concrètement serait du gâchis.
Et l’on sait bien aussi qu’une société où l’on se laisserait aller à pratiquer la torture tournerait vite, sinon au chaos, au moins au n’importe quoi.
Et puis pour être honnête, la justice, pour elle-même, n’apporte pas grand chose non plus. La peur de la justice, oui, mais pas la justice. Ou alors dans l’idéal, provoquer la prise de conscience… Mais l’idéal, bon, hum.)

C’était la pensée du jour. Et c’était juste wahou.

Riosnob.

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