Et, juste après, par des bêtes différentes
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Je mourrai d’un cancer de la colonne vertébrale…
(Extrait de « Je voudrais pas crever » – Boris Vian) ©Fayard 1996
Je mourrai d’un cancer de la colonne vertébrale…
(Extrait de « Je voudrais pas crever » – Boris Vian) ©Fayard 1996
Bon, hé bien voilà, ce dessin m’a pris un peu plus de sept mois, à cause du nombre d’animaux que je ne savais pas dessiner et dont j’avais du mal à trouver des modèles (surtout dans la bonne position), ce qui m’a permis d’angoisser et repousser mon travail de plus en plus…
A savoir, qu’au cours de ces sept mois, je n’ai pourtant pas chômé puisque j’ai :
- Fait un schéma de ce que j’allais faire figurer sur le dessin (les différents animaux et leur ordre d’arrivée)
- Cherché sur internet des tas de photos de chacun de ces animaux (qui n’étaient jamais dans la bonne position…)
- Acheté de la pâte à modeler dans un vain effort de me faire un modèle de grenouille, pour la perspective. Vain. Complètement vain. Il aurait fallu que je prenne d’abord des cours de sculpture.
- Acheté 5 bouquins pour disposer de photos d’animaux plus jolies et plus facilement manipulables (que sur un écran aux dimensions forcément limitées, surtout si je veux en afficher plusieurs simultanément), dont 2 que j’ai effectivement utilisés.
- Fait une cinquantaine de croquis d’après photos, pour m’entraîner à dessiner ces animaux, indépendamment de leur position. (Sans compter les croquis plus « personnels » pour déterminer à quoi allaient ressembler le dessin final de chacun d’eux. En fait, seul le tigre est une copie parfaite d’une photo que j’avais. Donc j’y ai passé moins de temps.)
- Acheté deux sachets de petits animaux en plastique (toujours pour essayer de résoudre mes problèmes de perspectives et me rassurer), pour finalement ne pas les utiliser.
- Repris deux ou trois fois le dessin final déjà bien commencé, parce que j’étais une première fois mal parti dans mon crayonné, puis parce que j’avais fait un gros pâté d’encre de chine que j’ai essayé d’enlever en le gommant, ce qui a pourri mon papier. D’ailleurs, pour l’occasion, j’ai acheté du calque pour reporter ce dessin sur un nouveau papier. Et maintenant, je sais comment utiliser mon encre de chine pour éviter les grosses taches : Couvrir toute la feuille de papier essuie-tout, à l’exception de la zone que j’encre…
Enfin voilà le résultat… A ce rythme-là, cette série « Boris Vian » sera finie dans 6 ans.
Je crois, franchement, que j’ai de graves problèmes psychiatriques.