Festival

Ce week end, c’est le Salon de La Mort !. Au delà du fait qu’ils n’ont pas pu s’empêcher d’y ajouter un slogan idiot et hors sujet (« Vivre et mourir »), pour y accoler un peu de vie et atténuer le simple constat que la mort, ben, c’est la mort, quoi, c’est tout nul, quand on meurt, après on est juste mort… Au delà de cette petit escroquerie, donc, ça a l’air intéressant.
Mais je trouve que 10€, l’entrée, ça fait cher. Bien sûr, il y a quelques réductions pour les chanceux. Et surtout c’est gratuit pour les donneurs de corps. Soit. Normal, ça tombe sous le sens, je trouve ce principe tout à fait logique. Mais il faut bien reconnaître que c’est tout de même très contraignant… Si je veux mon entrée gratuite, je serai obligé d’y aller en voiture. En métro, ce serait beaucoup trop encombrant, j’y arriverais jamais. Ou alors, à la limite, un enfant…

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9 réponses à Festival

  1. Von Gornov dit :

    J’ai eu l’occasion de visiter le salon Paris Funéraire 2009, mais c’était vraiment un salon pour professionnels. J’y ai eu droit à petite une clé USB 8 Gigas, d’autant plus pratique que celle que j’utilisais avant ne faisait que 256 ko (enfin je crois, j’ai un doute, ça me parait complètement préhistorique maintenant).

  2. Personne dit :

    D’après le fouinage rapide que j’ai fait sur le site, ça a l’air un peu ouvert aux non-professionnels, et ça a l’air également d’être le premier « Salon de La Mort » sous cette appellation, donc bien un concept différent du salon Funéraire que tu as pu faire.
    Toutefois, je n’irai sans doute pas, parce que je ne crois pas que j’y trouverai assez d’amusement pour justifier le déplacement. S’il y avait une grosse partie « La mort dans les cultures non-occidentales », voir d’autres approches, chamaniques, animistes, magiques, etc. ça pourrait être un peu amusant. Mais j’ai peur que ça soit, plutôt, beaucoup de « Comment bien appréhender sa mort ou survivre à celle des autres. »… Et la mort, véritablement, concrètement, en elle-même, bon… je ne pense pas qu’on puisse m’apprendre grand chose dessus : D’abord, on est vivant, et ça se termine à l’instant où l’on meurt. Fin.

    (Mais je n’irai pas, surtout, parce que mon week end risque d’être chargé, étant donné que des jeunes gens inconnus et facétieux ont fait cette nuit une blague à mon véhicule, et qu’il faudra résoudre ce fâcheux contre-temps au plus tôt.)

    Pour ta clé, en 2009, si elle avait un an ou deux : 256mo, certainement. (Si je compare avec les trois que j’ai : début 2007 – 128mo / 2009 – 1Go / 2010 – 8Go, sachant que je n’ai pas forcément pris le même niveau de gamme à chaque fois.) Mais 8Go en 2009, ils ont été généreux… Visiblement, la filière thanatique est lucrative.

  3. Madorie dit :

    Oui, je confirme, ce salon est ouvert à tout le monde.
    J’aurais bien aimé y aller, juste pour m’étendre dans un cercueil et choisir le plus confortable…ce qui est complètement con car j’aimerais me faire incinérer. Mais bon, tester des cercueils, ça ne t’arrive pas tous les jours !

    • Personne dit :

      Oui, j’ai vu aussi qu’on pouvait essayer les cercueils. J’aurais bien aimé le faire aussi, même si c’est complètement con non pas parce que j’aimerais me faire incinérer (En fait, je m’en fous, les survivants décideront de ce qui leur convient.), mais parce que je ne risque pas de me réveiller pour voir à quel point c’est douillet.
      En vérité, dans l’idéal, même si ça ne doit pas être légal, j’aimerais bien être enterré à même la terre pour me décomposer plus vite. Et ça serait certainement beaucoup plus écologique. Et plus sain, plus naturel, plus beau, je trouve. Nourrir des plantes. Ça serait cool. (Parce que nourrir uniquement les vers et les larves, c’est moins glamour.)

  4. Von Gornov dit :

    En fait la façon la plus rapide de se décomposer c’est de rester à l’air libre. Mais bon par pudeur je peux comprendre qu’on préfère enterrer les corps.
    Mais à même la terre, je crois bien que non, ce n’est pas possible, et dans les cimetières c’est plus du stockage qu’autre chose, rien n’est fait pour optimiser la décomposition. Je suppose que dans certains cas, on recouvre vraiment de terre les cercueils, mais sinon les caveaux sont juste des caves en béton, pas l’idéal pour revenir à la terre. Je suis tombé une fois sur un article qui décrivait un cimetière en allemagne où au contraire tout était fait pour que les corps se décomposent bien (avec aération souterraine, notamment.
    Personnellement, je me fous aussi de ce qu’on fera de mon corps, ce sera le problème de ceux qui resteront s’il y en a que ça intéresse encore, mais pour mes proches, j’aimerais autant les savoir en cendre que de m’imaginer à quoi peut leurs restes peuvent ressembler au fil du temps. Je suppose que c’est le genre de questions que je me poserais.

    • Personne dit :

      Les caveaux sont non seulement des caves en béton, mais surtout des caves à étages. Un caveau permet « d’enterrer » x personnes d’une même famille, dans une sorte de fosse (en béton, donc) de plusieurs mètres de profondeur, chaque nouveau cercueil étant séparé des autres par une plaque (béton, bois ou métal, je ne sais plus).
      Quant au stockage, hé bien, quand il est plein ou quand la location de la concession arrive à échéance, on vide… Les ossements sont récupérés et stockés dans un ossuaire. Et j’imagine qu’à partir de ce moment, savoir quels os appartiennent à qui n’a plus trop d’importance.
      Je viens de trouver un exemple de réglementation de cimetières : http://www.mairie-ponthoile.fr/cimetiere/ponthoile-cimetiere-reglement-interieur.pdf
      Je ne sais pas si c’est valable pour toutes les communes.
      Dans celui-ci, un ossuaire est commun pour une même concession. Et on y voit aussi qu’il est possible d’enterrer un cercueil sans caveau, dans une fosse creusée à même la terre. (Mais ça reste dans un cercueil.)
      Et ta solution de stockage de l’urne dans un caveau est également possible. Sachant tout de même que l’une des motivations du choix de l’incinération, c’est le prix. (Une incinération est moins chère qu’un enterrement. Disperser les cendres est moins cher que louer un emplacement pour l’urne. Louer un emplacement pour l’urne est probablement moins cher que louer un caveau.). Et c’est loin d’être bête, puisque ça permet de disposer d’un lieu de recueillement plus « confortable ». Maintenant, l’enterrement du corps entier, ça permet aussi, à mon avis, de le vivre mieux sur le coup, au moment des obsèques. La « symbolique » de l’incinération, telle qu’elle est exécutée en France (dans un grand four, donc) n’est pas du tout la même que celle de faire glisser doucement le corps, bien au chaud dans son « lit », au fond du caveau. (Même si bien sûr, ça pose le problème de l’idée de décomposition, plus tard.).
      Quant à la symbolique de la dispersion des cendres (dont tu ne parles pas, mais j’ajoute à titre informatif), je croyais que c’était légalement très réduit, mais je viens de trouver ça : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1558.xhtml#N100BF Je crois que la loi a évolué récemment. (Quand je m’étais renseigné, on ne pouvait pas le faire en dehors d’un lieu privé ou en dehors du crématorium, sauf en pleine mer. La seule autre solution était de conserver l’urne pleine chez soi.)
      Donc on peut effectivement les disperser dans un lieu naturel non privé, avec déclaration et autorisation préalable. En général, ça se passe plutôt dans le « Jardin Du Souvenir », mais le gros risque, c’est que ça soit très mal fait, limite choquant.

      Finalement, j’aurais mieux fait d’y aller, à ce salon…

  5. Von Gornov dit :

    On m’a raconté une histoire de dispersion dans une rivière, avec des morceaux qui font « plouf » et un chien qui se jette dans l’eau au même moment. Apparemment ça a fait rire les gens et ça reste un bon souvenir.
    A titre personnel, je n’ai aucune idée de ce que ça me ferait. La personne la plus proche que j’aie connue à avoir passé l’arme à gauche était un de mes grand-pères. Il a été incinéré, avec urne stockée dans une « case » prévue à cet effet dans un cimetière. Je ne suis jamais allé visiter le cimetière. Je n’y pense jamais quand je passe dans le coin. Les cendres auraient pu être dispersés, ça n’aurait pas changé grand chose.

    • Personne dit :

      Un fou rire collectif à des funérailles, faut admettre que c’est pas banal.

      Et moi non plus, de mes grands-parents et arrière-grand-mères décédés (connues durant mon enfance), je dois avouer que je n’ai jamais ressenti le besoin d’aller me recueillir sur leurs tombes. Je ne saurais pas quoi y faire et ne sais pas ce que ça pourrait apporter. Enfin, j’y suis passé quelques fois avec ma famille, rapidement, pour voir, mais ça ne me vient pas à l’esprit d’y aller seul.

      (Et en toute honnêteté, pour moi, le plus terrible aux enterrements, c’est que j’ai toujours peur que mon visage n’exprime pas de tristesse et qu’on pense que je suis un monstre. Ce qui est peut-être vrai.)

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