Archives de catégorie : Tout

Une catégorie qui regroupe tout, y compris rien, donc qui ne sert à rien.

Glissement   

Petite réflexion menée à l’instant (initiée par le souvenir d’un échange récent, et qui n’est pas non plus sans rapport avec ça) : Dans un débat avec un carniste, on va partir d’un argument avancé par le carniste, qu’on va … Continuer la lecture

Petite réflexion menée à l’instant (initiée par le souvenir d’un échange récent, et qui n’est pas non plus sans rapport avec ça) :

Dans un débat avec un carniste, on va partir d’un argument avancé par le carniste, qu’on va démonter méthodiquement soit par une réflexion simple, soit en livrant des informations sourcées dont il n’avait pas connaissance. Décontenancé, le carniste va aussitôt rebondir sur un autre argument balancé spontanément, soit de manière visible si celui-ci n’a aucun rapport avec le premier, soit subtilement s’il s’y apparente tout en le déformant. Or il arrive toujours un moment où un nouvel argument est en contradiction totale avec l’un des précédents. Et il arrive également régulièrement qu’après un moment un peu plus long, on retombe sur l’un des arguments avancés plus tôt et déjà annulé.
En fait, l’erreur habituelle, en tant que végé militant, c’est de répondre à la volée à chaque nouvel argument avancé, sans faire valider qu’il s’agit d’un nouvel argument dépourvu de lien logique avec le précédent, et surtout sans faire valider que la carniste a implicitement reconnu que le premier argument était faux (Ce qui lui permet donc d’y retourner plus tard sans même s’en apercevoir.).

Donc Note pour plus Tard : Dans un débat avec un carniste, toujours prendre le temps d’avancer calmement, et de lui faire confirmer lui-même explicitement l’invalidité de l’argument avancé, à chaque nouvelle étape atteinte, avant de répondre au suivant.

Publié dans Les personnes qui ne se mangent pas. | Un commentaire

Y a pire ailleurs.   

Parfois, y a des gens qui reprochent aux militants pour la cause animale ou aux militants vegans de s’occuper de la souffrance des animaux alors qu’ailleurs des humains souffrent aussi. Y en a même qui reprochent aux végés militants de … Continuer la lecture

Parfois, y a des gens qui reprochent aux militants pour la cause animale ou aux militants vegans de s’occuper de la souffrance des animaux alors qu’ailleurs des humains souffrent aussi. Y en a même qui reprochent aux végés militants de lutter contre la production de gaz à effet de serre provoquée à hauteur de 18% par l’élevage, alors qu’il y en a 82% qui proviennent d’autres sources.

J’imagine que ces mêmes gens vont faire les mêmes reproches aux organismes humanitaires qui viennent en aide aux malades du SIDA alors qu’il y a des femmes lapidées dans d’autres pays, ou aux organismes qui luttent pour la liberté de la presse alors qu’il y a des enfants qui font la guerre ailleurs, ou aux associations qui offrent de la nourriture aux SDF en France alors que des enfants ne vont pas à l’école dans des pays du tiers monde, ou aux écologistes qui veulent remplacer les transports les plus producteurs de gaz à effet de serre alors qu’il y a des femmes violées en France… Oui, j’imagine qu’ils font ça, juste avant d’aller s’affaler dans leur canapé avec un plat de lasagnes réchauffé au micro-onde et une bonne bière pour regarder le match à la télé, après une dure journée de travail qui leur a permis de gagner juste assez d’argent pour acheter leur nouvel iPhone.

Ces gens-là, ils me font penser à un bateau. Un bateau parti en mer qui, après un choc, aurait vu apparaître dix trous dans la coque, et qui serait en train de se remplir d’eau. Sur chaque trou, il y aurait quelqu’un qui serait en train de travailler à le reboucher, avec une planche, un marteau et des clous. Et qui s’y prendrait plutôt pas mal.
Et pendant ce temps-là, y aurait un gros con les bras ballants qui viendrait faire chier, l’une après l’autre, les dix personnes affairées à reboucher leur trou, en leur criant à chacune d’arrêter tout de suite parce qu’il y a neuf autres trous dans la coque. Et lui aussi s’y prendrait plutôt pas mal.

Publié dans Grandissime, Les personnes qui ne se mangent pas. | 6 commentaires

La gentillesse   

Parfois, selon la réaction et l’opinion de certains zoophages (pas tous, loin de là), ce qu’on reproche aux végétariens/vegans, ça n’est pas d’avoir raison, puisque là-dessus on est d’accord, ils ont raison. Non, ce qu’on leur reproche, c’est la façon … Continuer la lecture

Parfois, selon la réaction et l’opinion de certains zoophages (pas tous, loin de là), ce qu’on reproche aux végétariens/vegans, ça n’est pas d’avoir raison, puisque là-dessus on est d’accord, ils ont raison. Non, ce qu’on leur reproche, c’est la façon de dire qu’ils ont raison. On préfèrerait qu’ils nous montrent involontairement qu’ils ont raison, mais sans le dire, par humilité, vous voyez, qu’on puisse leur dire à leur place que si, si, non, mais ils n’ont pas à avoir honte d’avoir raison, on sait qu’ils ont raison. Mais faut pas le dire.

Me le dis pas, sois humble, fais semblant de croire que tu as tort, c’est moi qui dois te le dire, que tu as raison, OK ? Mets-toi à genoux et baisse les yeux, par respect pour moi, puis laisse-moi te relever le menton. Alors je t’écouterai.

Publié dans Les personnes qui ne se mangent pas., Sans intérêt | 18 commentaires

Cachez ce film que je ne saurais voir.   

Comment vendre Earthlings à vos amis carnistes, qui trouveront des tas de bonnes excuses pour ne jamais le regarder en se faisant croire qu’ils ne sont pas terrifiés à cette idée ? (Earthlings ou, en plus Français, les vidéos de … Continuer la lecture

Comment vendre Earthlings à vos amis carnistes, qui trouveront des tas de bonnes excuses pour ne jamais le regarder en se faisant croire qu’ils ne sont pas terrifiés à cette idée ?

(Earthlings ou, en plus Français, les vidéos de L214, ou Le Sang des Bêtes… Ou autre, si vous avez autre chose. Pour moi, ce sont les références, pour le moment.)

Pas facile, pas facile.

J’ai pensé à quelques slogans :

« EarthlingsBienvenue dans le Monde Des Bisounours ;)  »
« EarthlingsUn concentré d’idées cuisine !  »
« EarthlingsA un moment, y a des femmes à poil. »
« EarthlingsMOI, je l’ai maté en entier. Tapette. »
« EarthlingsMoins cher qu’un tatouage. »
« EarthlingsAh ouais, t’as fait ton service militaire ? Ah, ah, petit joueur… »
« EarthlingsJ’ai tenu 45 minutes. Essaie de me battre ! »
« EarthlingsEncore plus gore que Saw 7 »
« EarthlingsEncore plus triste que Moulin Rouge »
« EarthlingsNon, mais on s’en fout, en fait. »
« EarthlingsC’est pas si terrible… »
« EarthlingsParce que la viande, c’est TROP BON. »
« EarthlingsUne bonne tranche de rigolade. »
« EarthlingsÇa m’a redonné goût à la viande ! »
« EarthlingsJe l’ai vu deux fois. Couille molle. »
« EarthlingsFaut avouer que c’est cucu… »
« EarthlingsOn voit bien que c’est que des acteurs… »
« EarthlingsNon, mais ça se passe pas comme ça, en vrai… »
« EarthlingsFaut pas être extrême… »
« EarthlingsLes animaux ne ressentent rien, c’est ce qu’y faut se dire… »
« EarthlingsLes animaux n’existent pas, les animaux n’existent pas. Les animaux n’existent pas ! »
« EarthlingsLe même film, mais avec des carottes, ça ferait le même effet ?  »
« EarthlingsAu moins après ça, tu seras sûr.e que tu aimes VRAIMENT la viande. »
« EarthlingsLa fin est trop LOL ! »
« EarthlingsC’est comme Memento, en fait. On comprend tout à la dernière scène. »
« EarthlingsIl y a quelques films cultes qui font énormément réfléchir et qui vous marquent. Celui-ci m’a retourné la cervelle à tout jamais. »
« EarthlingsAssume. »

Excellente qualité, mais manquent quelques sous-titres.

Qualité pas top, mais tous les sous-titres.

Publié dans Les personnes qui ne se mangent pas. | 7 commentaires

Le coup de gueule du soir…   

Hé, les carnistes ! Pourquoi vous adoptez des chats, des chiens, des lapins, des cobayes, etc. pour leur faire des mimis, des pioupious, des câlins ?… Je veux dire… Est-ce que vous êtes cons ?! [Ouais, y a des moments … Continuer la lecture

Hé, les carnistes ! Pourquoi vous adoptez des chats, des chiens, des lapins, des cobayes, etc. pour leur faire des mimis, des pioupious, des câlins ?… Je veux dire… Est-ce que vous êtes cons ?!

[Ouais, y a des moments où j'ai besoin de me défouler, de manière brute. De me vider. D'évacuer. Et sur mon blog personnel, c'est un peu le lieu idéal.]

Publié dans Les personnes qui ne se mangent pas., Sans intérêt | Un commentaire

Le changement de paradigme   

Quand j’étais gamin, j’avais un problème d’ego. Pas comme aujourd’hui. Aujourd’hui, je manque terriblement de confiance en moi, je me sens nul, ignorant, lâche, fainéant, incapable (souvent même incapable de survivre), et si je me sens capable de mener des … Continuer la lecture

Quand j’étais gamin, j’avais un problème d’ego.

Pas comme aujourd’hui. Aujourd’hui, je manque terriblement de confiance en moi, je me sens nul, ignorant, lâche, fainéant, incapable (souvent même incapable de survivre), et si je me sens capable de mener des raisonnements corrects, logiques, que d’autres ne font pas, j’ai plus l’impression que c’est grâce à une certaine rigueur et honnêteté intellectuelle. Je ne refuse aucune explication à rien, je ne cherche pas à ménager mon ego et j’accepte donc les conclusions les plus désagréables sur ma personne, je ne doute pas une seule seconde qu’on puisse trouver cachées en moins les pires abjections. J’ai certainement en moi du sexisme, du racisme, de l’homophobie, du spécisme. Peut-être même, un peu plus profond, de la pédophilie, des pulsions incestueuses, sadiques, masochistes, meurtrières et autres. Je n’en suis pas fier, je ne les arbore pas, mais j’accepte leur existence malheureuse. Donc je ne me ménage pas, je nie et refoule le minimum de choses, je m’efforce de ne pas laisser mon ego contrôler mes raisonnements par des voies inconscientes. Et je m’efforce d’avancer pas à pas, sans foncer sur la conclusion. Je pense être capable de mener des raisonnements corrects. Et je pense même être capable de remettre en cause mes raisonnements s’ils ont été influencés par des émotions inconscientes sur le moment. Mais je ne me sens pas intelligent. Je crois que n’importe qui est capable de mener ces raisonnements, s’il en prend le temps et s’il accepte d’avoir la même honnêteté.

Mais quand j’étais gamin, je me prenais pour un génie… J’avais besoin d’être un génie, d’être plus intelligent que les autres. Donc j’étais motivé pour être le meilleur de la classe, et donc pendant un certain nombre d’années, je suis resté le meilleur de la classe (dans la plupart des matières, en tout cas). J’avais un complexe de supériorité. Et j’avais besoin de sortir du lot, d’être différent, exceptionnel. Bien sûr, je ne l’étais pas, mais je le croyais. Donc je m’intégrais mal aux groupes (ce qui tombe bien puisque j’étais également phobique social depuis aussi loin que remonte mes souvenirs). Et j’avais surtout une grande facilité pour ne pas voir les conventions sociales, les concepts dans lesquels je berçais, comme des « vérités immuables ». J’aimais changer de paradigme. J’aimais me dire que les humains n’étaient pas les maîtres du monde. J’aimais me dire que les humains n’étaient finalement rien de plus que des hommes préhistoriques en mieux habillés. J’aimais me demander pourquoi les filles se comportaient comme des filles et les garçons comme des garçons, et si au fond, je n’aurais pas pu naître dans un corps de fille, et me retrouver avec une personnalité de fille… Voire dans le corps d’un autre animal. J’aimais me dire que j’aurais pu tomber amoureux d’une fille, et puis penser que finalement, elle n’était pas si différente d’un garçon, et qu’elle aurait pu être un garçon. J’aimais me dire que finalement, nous autres, nous ne sommes que des cerveaux, des masses gélatineuses, même si nos véhicules sont en forme d’humanoïdes, le vrai nous, c’était plutôt le cerveau, pas l’ensemble des organes sensoriels collés sur la boîte qui nous contient. J’aimais changer de paradigme. J’aimais remettre en cause tout, tout le temps.

Remettre en cause la viande n’a pas été pour moi un problème. J’ai toujours trouvé gênant de savoir qu’un jeune animal avait été tué pour me donner sa chair. Le seul argument qui m’ait jamais empêché de devenir végétarien, c’était la pression de mes parents, qui m’assuraient que je n’aurais pas pu survivre sans en manger, et qui me menaçaient de m’envoyer à l’hôpital sous perfusion si j’arrêtais de manger. Je ne voyais pas d’issue. Je ne pouvais pas arrêter la viande avant ma majorité. Il se trouve que vers 15 ans, j’ai croisé un végétarien, et j’ai vu que ça n’était pas si dangereux que ça. Ou du moins que c’était possible. Peut-être que si je n’avais jamais fait cette rencontre, j’aurais oublié mon désir de végétarisme. En tout cas, j’ai diminué ma consommation de viande dès que j’ai pu (dès que j’ai mangé le midi au lycée), dès que je me suis senti la force d’affronter la pression sociale, et je me suis déclaré végétarien dès ma majorité, quand mes parents n’avaient plus autorité pour m’en empêcher (avec quelques ratés dûs à la pression sociale la première année). J’ai eu bien sûr la peur du manque du goût de la viande (ou de certaines viandes) comme tous les carnistes, j’ai eu un peu les pétoches avant ma majorité en me disant que j’allais me priver de ça pour la vie, mais ça n’a pas duré.

Je n’ai jamais eu besoin d’une immense remise en cause, parce que je n’ai jamais eu un immense besoin de m’intégrer à la société (d’autant plus que j’ai toujours une immense difficulté à m’y essayer). La société n’a jamais été pour moi une presse destinée à me formater l’esprit. Du moins pas autant que la plupart. Donc je n’ai pas perdu de vue que la viande était de la chair animale, et je n’ai pas eu à déconstruire d’immenses constructions mentales faites pour me maintenir dans le carnisme. Oh, bien sûr, les fameux sophismes, je les connaissais bien, surtout ceux destinés à nous démotiver (« Ça ne sert à rien, ça ne changera rien, je n’ai aucun impact sur le système… »), mais la plupart d’entre eux ne m’ont jamais convaincu (Le lion et la gazelle ne m’ont jamais convaincu que je devais en faire autant… Ils me plongeaient simplement dans une infinie tristesse de savoir que les animaux s’entretuaient… Et quand j’entends aujourd’hui ma mère me dire que manger du poisson n’est pas « grave » parce que « Les poissons se mangent entre eux, mais pourtant ils sont gentils, les poissons ! »… Je me dis que mon dieu, mon dieu, mon dieu… Dans quelle fange intellectuelle accepte-t-on de s’enfoncer pour obéir au carnisme…). Je n’ai pas eu grand chose à déconstruire. Parce que j’avais depuis longtemps l’habitude de déconstruire. Et j’ai continué à le faire toute ma vie. Déconstruire, analyser, ne rien tenir pour acquis, douter de tout.
Déconstruire, c’est jouer au légo, ça m’occupe, ça m’amuse, et c’est pas si terrible.

Et comprendre qu’il est éthique, et donc nécessaire d’arrêter de manger les animaux, c’est bien ça, le fameux « changement de paradigme ». Changer sa vision du monde, défaire tout ce qu’on nous a inculqué depuis l’enfance pour ne pas comprendre que faire souffrir inutilement est mal même si la victime finit dans notre bouche. Car la souffrance est la souffrance. La mort est la mort. La question n’est que de savoir si on peut les éviter, et rien d’autre. Et si on le peut, alors on le doit. Et pour être capable de ré-ouvrir les yeux, revoir la simplicité de ce constat, il faut démonter tout ça, toute cette folie collective qu’on nous enseigne méticuleusement, à coup de punitions, d’affirmations indémontrables, de rhétorique fallacieuse, de menaces, de peur, de formatage, et finalement par la mise en place de l’habitude. La force de l’habitude, la force la plus puissante au monde. Puis la terreur de changer ses habitudes si bien ancrées. Et la terreur de comprendre que tout était faux. Terreurs qui entraînent le besoin de perpétuation et de reproduction, pour un cycle sans fin… Terreurs qui entraînent les réactions les plus folles, insensées, absurdes, brutales quand on est incité à essayer de déconstruire.

Je n’ai jamais eu besoin de déconstruire tout ça, car moi, je n’ai jamais cru que les humains, et encore moins ma société, étaient les détenteurs de La Vérité.

Le changement de paradigme, pour moi, c’est une banalité. C’est comme changer de chaussettes.
Le changement de paradigme, pour un carniste, c’est inimaginable. C’est comme changer de cerveau.

Publié dans Les personnes qui ne se mangent pas. | 3 commentaires

Message personnel   

Cher homoncule en moi, Tu sers à rien, et tu fais que de la merde. Alors ferme ta gueule. A tout jamais. Merci.

Cher homoncule en moi,

Tu sers à rien, et tu fais que de la merde.
Alors ferme ta gueule.
A tout jamais.

Merci.

Publié dans Rien, Sans intérêt | 2 commentaires

RAF : L’Argument Ultime   

Quand un carniste débat avec un végéta*ien éthique, ça prend généralement la forme : 1) Carniste : Je t’envoie un sophisme de déculpabilisation, qui se démonterait en 10 secondes si j’osais y réfléchir. 2) Végéta*ien éthique : Je te démonte … Continuer la lecture

Quand un carniste débat avec un végéta*ien éthique, ça prend généralement la forme :
1) Carniste : Je t’envoie un sophisme de déculpabilisation, qui se démonterait en 10 secondes si j’osais y réfléchir.
2) Végéta*ien éthique : Je te démonte (sans r) le sophisme en 2 secondes, parce que j’ai osé y réfléchir, et surtout parce que je le connais par coeur.
3) Carniste : Je t’envoie une idée toute faite, de l’ordre de la légende urbaine, censée induire la nécessité de la viande, mais qui se démonterait en quelques minutes si j’osais me renseigner.
4) Végéta*ien éthique : Je te renvoie les informations argumentées et sourcées qui démontent ton idée toute faite, parce que j’ai osé me renseigner pendant des heures et des jours, et parce que je la connais par coeur.
5) Carniste : Je répète les étapes 1 et 3 (presque) indéfiniment parce que j’ai effacé de ma mémoire toutes tes réponses 2 et 4 aussitôt après les avoir comprises et admises, étant donné qu’elles m’étaient insupportables à entendre.
6) Végéta*ien éthique : Je suis extrêmement patient et je répète (presque) indéfiniment les réponses 2 et 4, parce que je sais que tu les effaces à mesure que tu les entends étant donné qu’elles te sont insupportables à entendre, mais qu’il en reste malgré tout des traces et qu’à force tu finiras bien par les enregistrer entièrement ou accepter a) d’y réfléchir, b) de te renseigner.

(Edit du 01/01/2014 : Pour compléter sa culture et comprendre ce que j’entends par « sophismes carnistes », on pourra à peu près tous les retrouver ici : http://vegfaq.org/
Tous les sophismes carnistes entrent bel et bien dans cette liste : http://fr.wikipedia.org/wiki/Catégorie:Raisonnement_fallacieux )

Au bout d’un moment, il arrive assez souvent que le débat prenne fin, le carniste étant finalement épuisé de se battre contre sa conscience, et qu’il en arrive à conclure : « Oui, tu as raison… Mais moi, je ne pourrais jamais…  »
A partir de cette phase, commence alors une autre étape, encore plus longue mais pourtant moins usante, où le travail -enfin- n’est plus de convaincre le zoophage de l’absurdité du carnisme, mais de l’accompagner psychologiquement pour qu’il comprenne comment « il pourrait « .

J’ai dit « il arrive assez souvent« … Car il arrive assez souvent aussi que le débat prenne fin d’une toute autre façon… Il arrive, après que les étapes 1 à 6 aient été suivies, ou après que la lecture d’un article de journal, la vue d’une émission télévisée très complète sur une grande chaîne culturelle, l’écoute d’une émission de radio de même acabit, la lecture d’une grande enquête sous forme de livre journalistique, la somme de tout ça, ou de tout autre support, s’en soient chargés pour nous… Il arrive, après, donc, que toutes les justifications carnistes aient été éliminées une à une… Il arrive que le carniste conclue, même après avoir admis qu’il a de l’empathie, ou mieux, un profond amour pour les autres animaux, après avoir admis que la souffrance provoquée par le fait de manger de la viande est réelle mais qu’il ne supporterait pas d’en prendre conscience, même après avoir admis que tous les arguments qui lui ont été opposés l’énervent mais restent totalement valables et solides, il arrive donc qu’il conclue :
« OK, d’accord… Mais je continuerai quand même à manger ma viande, j’en ai rien à foutre ! LOL »
(Le LOL étant la cerise sur le gâteau qui rend tout ça si magnifique.)

Et là… Il ne reste plus rien à ajouter. L’Argument Ultime a été invoqué : J’en ai Rien A Foutre. Le carniste est vainqueur par KO. Il a effectué sans hésitation le coup mortel, la combo impossible à esquiver, impossible à parer : J’en ai Rien A Foutre.

J’en ai Rien A Foutre… L’Argument Ultime, vous dis-je…

Souvenez-vous…
Antiquité. Quelques siècles avant Jésus Christ. Grêce.
Pythagore, mathématicien de son état, déclare : « J’en déduis que le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des deux autres côtés. »
Georges, badaud qui passait par là, déclare alors : « C’est faux. »
Pythagore de renchérir : « Je viens pourtant d’en faire la démonstration. »
Et Georges de conclure : « J’en ai rien à foutre. »
Sur ces mots irréfutables, ce théorème ridicule est immédiatement condamné à l’oubli, et les triangles rectangles deviennent géométriquement impossibles.

1633. Italie.
Gallilée, astronome, déclare que la Terre tourne.
Urbain VIII, pape, lui répond : « J’en ai rien à foutre. »
La Terre s’arrête alors de tourner.

1860. USA
Abraham Lincoln est élu et promet l’abolition de l’esclavage, par respect pour la condition humaine.
Jefferson Davis lui répond : « J’en ai rien à foutre. »
Pris au dépourvu et à court d’arguments, les abolitionnistes admettent leurs torts, Abraham Lincoln démissionne, et laisse le pouvoir aux mains de Jefferson Davis.

Novembre 1945. Nuremberg.
Hermann Wilhelm Göring est jugé pour crime contre l’humanité.
La liste des accusations est énoncée pendant des heures, les témoins et les documents s’enchaînent. Le débat porte surtout sur la façon dont il sera condamné à être dépecé.
Lorsque la parole lui est enfin laissée, Göring se lève et déclare : « J’en ai rien à foutre. »
Le silence se fait. Le juge déclare aussitôt son acquittement. Göring quitte la salle sous les applaudissements. Il mourra en 1983 après avoir vécu une belle et longue vie remplie d’amours et de succès divers.

Juin 2012. Chez moi.
Je reçois un coup de fil. Je décroche. C’est mon propriétaire, il me fait remarquer que j’ai trois mois de loyer de retard. Je lui fais remarquer que j’en ai rien à foutre. Il s’excuse, m’explique qu’il ne m’ennuiera plus et raccroche.
Le soir, je prends ma voiture. Devant moi, à une centaine de mètres, le feu passe au rouge. Je ne ralentis pas, j’ouvre ma fenêtre et je hurle que j’en ai rien à foutre. Je grille le feu rouge, les voitures m’évitent et s’encastrent les unes dans les autres.
Je vais dans un bar, je vois une fille qui me plaît. Je l’aborde et lui explique que je vais la violer dans les toilettes. Elle me dit qu’elle n’est pas d’accord. Je lui réponds que j’en ai rien à foutre. Elle me suit calmement, en silence. Je fais mon affaire, elle n’a pas l’air d’apprécier, je suis un peu triste pour elle mais j’en ai rien à foutre.
Quelques jours plus tard, chez moi, je reçois un groupe de policiers qui me font savoir que je suis accusé d’avoir provoqué un carambolage, ainsi que d’avoir perpétré un viol, et qu’ils aimeraient que je les suive sans faire d’histoire. Je leur rappelle que je me suis déjà expliqué sur ces affaires, que j’en ai rien à foutre ! Ils s’excusent, me disent qu’on ne les avait pas prévenus, ils ne savaient pas, ils vont s’en occuper. Ils repartent.

2013. Un jour. Quelque part.
Je débats avec un carniste. Je réponds calmement à toutes ses questions et affirmations. Je suis extrêmement patient et empli d’empathie à son égard. Je lui montre de nombreux documents, variés, bien sourcés, illustrés de nombreuses études. Il admet que j’ai raison. Il admet même qu’il est incohérent.
Il conclut :
« OK, d’accord… Mais je continuerai quand même à manger ma viande, j’en ai rien à foutre ! LOL »
Je prends ma batte de baseball et je lui explose littéralement la tête.
Moi non plus, j’en ai rien à foutre.

Ah oui… « LOL. »

______________________
PS : Par contre, si tu réussis à lui montrer Earthlings, les vidéos de L214, Le Sang des Bêtes, ou des choses du même genre, il se souvient soudain qu’il en a quand même un peu quelque chose à foutre, le carniste… Encore faut-il qu’il accepte de regarder…

Publié dans Grandissime, Les personnes qui ne se mangent pas. | 8 commentaires

Le péché sempiternel   

Je ne crois pas en Dieu (ou si Dieu existe, alors c’est moi). Mais s’il y avait un Dieu, un Dieu qui testerait le libre-arbitre, la capacité des individus à choisir entre le Bien et le Mal, alors à sa … Continuer la lecture

Je ne crois pas en Dieu (ou si Dieu existe, alors c’est moi).

Mais s’il y avait un Dieu, un Dieu qui testerait le libre-arbitre, la capacité des individus à choisir entre le Bien et le Mal, alors à sa place, j’aurais fait un petit test simple. J’aurais créé un mal évident à ne pas commettre, un mal évident et simple que tout le serait capable d’éviter sans aucun effort. Un mal que tout le monde serait également capable de reconnaître et identifier avec le strict minimum de réflexion et d’empathie. Et j’y aurais juste ajouté une petite subtilité : Je n’aurais donné aucune règle explicite écrite ou orale, aucun ordre pour éviter de commettre ce mal. Je l’aurais laissé libre à tout un chacun, et j’y aurais même rajouté suffisamment de tentations et d’astuces pour se déculpabiliser de ce mal avec facilité, je l’aurais intégré dans la Norme, dans l’Ordre des Choses. Un mal identifiable, et aussi facile à commettre qu’à éviter. De sorte que oui, chacun aurait été pleinement libre de choisir ou non de commettre ce mal.

Si j’avais été Dieu, je n’aurais pas posé une Pomme en donnant l’Ordre tonitruant et menaçant de ne pas la manger. Ou serait le libre-arbitre si toutes les règles sont déjà explicitement données ? « Vous avez le choix entre obéir à ces règles, ou être inévitablement châtié par une souffrance éternelle qui dépassera infiniment le plaisir furtif que vous pourriez avoir à transgresser ces règles. » ?… Ça n’aurait aucun sens. N’importe quel idiot, même le plus cruel, le plus vil et le plus égoïste, choisirait la seule option raisonnable. Seul un fou choisirait l’inverse, or un fou n’est pas responsable, n’a pas de libre-arbitre, ne peut pas être jugé.
Non, si j’avais été Dieu, je n’aurais pas écrit de commandements. Et probablement aucun texte non plus. Si j’avais été Dieu, dès le départ, j’aurais remplacé la possibilité de manger la Pomme par autre chose, j’aurais laissé visible bien en évidence la conséquence néfaste de l’acte, et j’aurais simplement dit : « Faites comme vous voulez, absolument rien ne vous l’interdit. Vous ne perdrez rien. Personne ne vous jugera jamais. ».

N’importe quel Dieu capable d’inventer le libre-arbitre, le péché, la tentation, la damnation et l’Enfer serait suffisamment tordu et sournois pour imaginer un truc pareil.

Publié dans Chaos, Grandissime, Les personnes qui ne se mangent pas. | 8 commentaires

Spectres   

Tout à l’encre, et toutes petites retouches à la gouache blanche. Réalisé à partir de photos, en un mois… (Toujours le même flemmard.)

Tout à l’encre, et toutes petites retouches à la gouache blanche.
Réalisé à partir de photos, en un mois… (Toujours le même flemmard.)

Publié dans Gribouillis, Les personnes qui ne se mangent pas., Rorschach | 3 commentaires

Expérience   

Expérience amusante à faire vous-mêmes (testée par mes soins) : En vous promenant dans la rue, regardez les gens, et postulez qu’ils sont végétariens, voire végétaliens (encore plus efficace). Puis examinez leur état de santé… Et bien, vous allez rire, … Continuer la lecture

Expérience amusante à faire vous-mêmes (testée par mes soins) :
En vous promenant dans la rue, regardez les gens, et postulez qu’ils sont végétariens, voire végétaliens (encore plus efficace). Puis examinez leur état de santé… Et bien, vous allez rire, mais tout de suite, pour chacun d’entre eux, la mauvaise santé saute aux yeux (maigreur et/ou mine triste et/ou teint pâle, etc… et même carences. Juste des Carences, comme ça, qui irradient, on ne sait pas trop comment.).

Expérience additionnelle :
Regardez à nouveau les mêmes passants, et imaginez maintenant qu’ils viennent de se remettre à manger de la viande.
Immédiatement, ils semblent aller beaucoup mieux.

Etonnant, non ?

Publié dans Les personnes qui ne se mangent pas. | Laisser un commentaire

Irréversible   

Je viens de me rendre compte à l’instant (même si je crois qu’il m’était déjà arrivé au cours de ma vie d’effleurer cette idée sans jamais m’y arrêter suffisamment), qu’il existe un blocage plus grand que tous les autres vis-à-vis … Continuer la lecture

Je viens de me rendre compte à l’instant (même si je crois qu’il m’était déjà arrivé au cours de ma vie d’effleurer cette idée sans jamais m’y arrêter suffisamment), qu’il existe un blocage plus grand que tous les autres vis-à-vis du végéta*isme, et qui n’est jamais énoncé clairement : Le principe d’irréversibilité.

L’idée est simple. Si on en vient à adopter le végéta*isme éthique, c’est qu’on admet que la vie de l’animal non-humain a une importance pour elle-même, en tant qu’individu sentient (sensible, mentalement existant), et on en vient à acquérir l’interdit de le manger (puisque ça n’est pas nécessaire et facilement évitable) avec une intensité égale à l’interdit de tuer un être humain. En pratique, bien sûr, on tuera toujours des tas de petits animaux par divers actes quotidiens, involontairement ou indirectement, mais en tout cas, l’interdit d’en manger volontairement reste. Pas par souci de pureté, mais juste parce qu’il est du même ordre que l’interdit d’homicide.

Or il restera toujours, de manière sourde, la peur, même infime, que la vie sans viande conduise à une baisse progressive de l’état de santé, ou que la vie sans viande conduise à une baisse progressive de notre capacité à jouïr de la vie. Peurs d’autant plus grandes qu’on n’a jamais rien connu d’autre que la vie avec viande. Et on aura beau lire et entendre toutes sortes de déclarations, études et témoignages inverses, savoir qu’il suffit de faire un bilan sanguin annuel pour se rassurer, le fait reste que dans notre cas tout à fait personnel, il est possible que ça ne soit pas applicable. Il est possible qu’on soit une de ces personnes improbables qui ne peuvent pas vivre une vie entière agréable et en bonne santé sans manger de viande.

Ça ne serait pas grave en soi, si on pouvait se dire que la porte de sortie est toujours là, qu’il ne s’agit que d’une pratique alimentaire comme une autre, si les implications mentales étaient légères, comme elles le sont lorsqu’on choisit le végéta*isme par souci écologique ou de santé. Mais si on en vient à considérer le végéta*isme éthique, il faut bien admettre que la porte de sortie est beaucoup plus difficile à réouvrir.

Le fait est que quelques-uns, anciens végés (et plus souvent végétaliens) la réouvrent, fatigués par la pression sociale, par des soucis de santé liés ou non à leur régime (relativement bien ou mal géré) ou à leur constitution particulière, voire à un problème préexistant, ou par une lassitude du « goût des végétaux », n’ayant pas réussi à faire le deuil de leur vie viandarde au milieu des autres viandards. Et donc ils se contentent d’effacer délicatement leurs principes éthiques en acceptant les sophismes carnistes qui leur faciliteront la vie. (Au lieu de simplement accepter que la réalité éthique est restée la même, mais qu’ils ne savent plus comment faire, et donc que pour eux la nécessité a repris le dessus.) Mais le fait est aussi que quelques autres, confrontés aux mêmes problèmes, aussi mal gérés, pourront décider que leurs principes éthiques sont plus solides que ça, et continueront à vivre avec ces désagréments malgré tout. Ou du moins se forceront à les supporter plus longtemps.

Il est donc vrai que la peur de l’irréversibilité a un fond de légitimité. Et c’est ce qui entraîne tous ces comportements bizarres de vrais végétariens qui refusent d’accorder de l’importance à la vie des animaux qu’ils ne mangent plus, et de faux végétariens qui refusent d’être « radicaux », « extrémistes », et se forcent à manger au moins un peu de chair animale tous les x mois, pour ne pas embrasser une vision du monde qui leur semble dangereuse (même avec un risque minime), parce que difficile à abandonner par la suite. (Des comportements qui toutefois s’estompent souvent avec le temps, avec les mois et les années, à mesure que leur expérience leur prouve de mieux en mieux que les risques -dont la peur est désormais quasi inconsciente- sont nuls. Et que l’irréversibilité de la vision éthique peut alors être envisagée sans danger.)

Et c’est sans doute cette peur sourde qui amène si souvent les omnis à comparer le végétarisme éthique avec la religion, les sectes, les extrémismes, etc.

Une peur jamais clairement énoncée, ni par les végés parce qu’admettre la difficulté de la réversibilité ne fait que renforcer la peur chez les omnis, ni par les omnis parce qu’il leur faudrait alors admettre que la force de cette conviction se fonde sur le constat d’une réalité (puisqu’ils craignent eux-mêmes de pouvoir être convaincus).

Le problème de tout ça, c’est sans doute que le végéta*isme repose sur un principe simple et évident « Il est mal de torturer/tuer sans nécessité. », alors que la « nécessité » est elle beaucoup plus difficile à mesurer. Elle n’est certainement pas dans le niveau de consommation actuel des produits animaux par les occidentaux. Elle est très probablement nulle pour la quasi-totalité des êtres humains (comme le rappellent les innombrables études diététiques sur le sujet), mais comment la reconnaître dans le cas improbable où elle se présenterait (ou pas) « à moi » en particulier ?

Bien sûr, si le végéta*isme était plus développé, en offrant plus de choix et de variété facilement visibles et accessibles, s’il était mieux intégré dans la société, mieux reconnu par le milieu médical, on pourrait certainement passer outre, on pourrait régler facilement ces rares désagréments, détecter correctement les problèmes de chacun et leur trouver des solutions concrètes, et donc rendre caduque cette peur. Mais tant qu’on n’en est pas là (et pour en arriver là), chacun doit encore les affronter seul, ou presque.

Tout ça est bien emmerdant. Avec des trouillards pareils, c’est pas demain la veille qu’ils seront libérés, les animaux…

Publié dans Les personnes qui ne se mangent pas. | 4 commentaires

Mister Mind   

Dans Mystery Men, Invisible Boy est doté du super-pouvoir d’invisibilité conditionnelle. C’est-à-dire qu’il peut se rendre invisible à condition que personne ne le regarde. C’est un super-pouvoir qui reste intéressant dans certaines circonstances très particulières. En ce qui me concerne, … Continuer la lecture


Dans Mystery Men, Invisible Boy est doté du super-pouvoir d’invisibilité conditionnelle. C’est-à-dire qu’il peut se rendre invisible à condition que personne ne le regarde. C’est un super-pouvoir qui reste intéressant dans certaines circonstances très particulières.

En ce qui me concerne, j’ai un super-pouvoir un peu similaire. Je suis capable de me rendre intelligent, mais uniquement quand personne ne me regarde. C’est assez chiant.

Publié dans Grandissime | Laisser un commentaire

C’est brillant.   

Tout à l’heure, je pensais au fait que Doctor Who est une excellente série, mais que c’est tellement triste de réaliser que le Docteur est en adoration pour l’espèce humaine, sans jamais vraiment s’intéresser aux autres animaux terrestres (sauf épisodes … Continuer la lecture

Tout à l’heure, je pensais au fait que Doctor Who est une excellente série, mais que c’est tellement triste de réaliser que le Docteur est en adoration pour l’espèce humaine, sans jamais vraiment s’intéresser aux autres animaux terrestres (sauf épisodes exceptionnels). Et sans jamais se poser de question sur l’exploitation animale, alors qu’il passe son temps à sauver le monde ou des individus humanoïdes partout dans l’univers. (Même si c’est au fond bien normal, puisque c’est écrit par des humains de la société actuelle.) Je me disais surtout que c’était bien triste, cette éternelle omniprésence de l’anthropocentrisme dans tous les films, séries, livres du monde, qui ne peuvent pas s’empêcher de glorifier tout ce qui ressemble de près ou de loin à l’homme, y compris les histoires fantastiques ou de SF, dans lesquels les seuls personnages importants, y compris non-humains, sont ceux qui peuvent être comparés aux hommes, au moins dans leur manière de communiquer, penser, réagir, etc. En règle générale, on a les espèces supérieures, dites « intelligentes », et les autres. Les autres étant, bien sûr, plutôt des sortes d’objets animés de seconde zone. (Au mieux, on accordera un peu d’importance aux individus d’espèces pouvant être comparées à des chiens, chats ou autres animaux de compagnie « proches de l’homme ». Bref, des individus utiles aux héros.)

Et je me disais que j’aimerais bien voir, juste une fois, une histoire, plutôt de SF, dont la société connaîtrait quelques différences avec la nôtre actuelle (ces différences étant le sujet de l’histoire), mais qui aurait comme particularité, anecdotique par rapport à l’histoire, d’être totalement végétalienne et intégrant un véritable respect des autres espèces animales. Je me disais que cette même caractéristique pourrait d’ailleurs être intégrée dans une histoire plantée dans notre société actuelle, puisque dans n’importe quelle fiction, rien n’interdit de s’arranger avec la réalité et l’Histoire, poser ça et là quelques uchronies. Ça me plairait bien. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu/lu un jour une histoire ancrée dans une société totalement végétarienne. (A la réflexion, ça doit nécessairement être le cas dans Brazil et Dark City, mais ça passe totalement inaperçu. Dans Soleil Vert aussi, d’une certaine façon… Mais ce ne sont pas des exemples très folichons pour le véganisme, tout ça. Si on peut même parler de « véganisme », puisque c’est par nécessité…)

Et donc, au cours de cette réflexion, je me suis rendu compte qu’un des épisodes de Dr Who est tout à fait intéressant du point de vue végé : The Beast Below (« La Bête des bas-fonds » en français). L’épisode 2 de la saison 5 (Dr Who 2005), avec Amy Pond et le 11ème Docteur (Matt Smith), qui se passe sur le Starship UK, une sorte de ville cargo errant dans l’espace en transportant une colonie terrienne, surveillée par des sortes de pantins-androïdes souriants en boîtes. Je ne peux pas le spoiler, mais au fond, pour qui l’a vu, c’est une excellente métaphore (certainement involontaire) de l’un des ressorts du carnisme, ou de l’exploitation animale.

Publié dans Les personnes qui ne se mangent pas., Sans intérêt | Laisser un commentaire

Bipôlaire   

A force d’échanger avec des zoophages qui passent leur temps à relativiser sur le bien et le mal, et les vider de toute substance, j’oscille entre les extrêmes : – Soit je dois respecter et défendre toute vie sensible (Sans … Continuer la lecture

A force d’échanger avec des zoophages qui passent leur temps à relativiser sur le bien et le mal, et les vider de toute substance, j’oscille entre les extrêmes :
- Soit je dois respecter et défendre toute vie sensible (Sans pouvoir pourtant prétendre à l’impossible : Insectes tués par mes déplacements, prédation entre animaux non humains…).
- Soit bien et mal n’ont aucun sens, donc je peux me foutre totalement de mon impact sur toute vie supposée sensible, y compris la vôtre, bande de $£µ§@. Si je n’ai tué personne pour le moment, c’est essentiellement parce que vous avez une structure sociale qui rend ça très compliqué et que ça m’apporterait des ennuis. Je ne vois pas vraiment d’autre raison.

Et aussi :
- Soit il est important que je vive pour prôner végétarisme, végétalisme, véganisme, abolition de la viande et de l’exploitation animale.
- Soit je ferais mieux de crever le plus tôt possible, puisque rien n’a d’importance.

Publié dans Sans intérêt | Laisser un commentaire